Ambiance lourde au conseil communautaire de l'Acba mercredi. Jean-René Etchegaray est évincé de la présidence du syndicat des transports (Stacba). Quant à Alain Lacassagne, il est remplacé par l'angloy Jean-Pierre Laflaquière à la commission d'appel d'offres.
Pour les bayonnais, ces "ajustements" consistent en des manœuvres grossières visant à écarter les pro-epci des responsabilités. Une "chasse aux sorcières" dans la continuité d'une démission contrainte au sujet de l'EPCI unique et de la mise à l'écart de Martine Bisauta au Conseil des élus.
Que nenni selon Claude Olive. Il a en toute logique placé un de ses proches adjoints Jean-Pierre Laflaquière à la commission d'appel d'offres, de même qu'Alain Lacassagne était celui de Jean-René Etchegaray. Quant au Stacba, "il est naturel que le nouveau président de l'Acba ait la présidence de ce syndicat". Et il rappelle que Jean Grenet procéda de même en son temps remplaçant Michel Veunac en prenant les rênes de l'institution.
Pour les bayonnais, cet argument ne tient pas d'autant que sur le projet de 130 millions d'euros de transports en site propre, 16 kilomètres sur 25 passent à Bayonne avec une traversée du centre-ville bien plus complexe qu'à Anglet.
Ainsi, malgré les tractations ayant au lieu toute la semaine, aucune solution ne put être trouvée et Jean-René Etchegaray fait éclater la discorde au grand jour en conseil communautaire. "C'est lui qui doit en porter la responsabilité. Moi je voulais qu'il récupère l'urbanisme et qu'il continue à siéger au syndicat. Il n'en a pas voulu et m'a contraint au vote", explique Claude Olive. Vote qui entérina l'éviction de Jean-René Etchegaray à 18 pour, 12 contre, 1 blanc et les abstentions de Colette Capdevielle et Mari-José Espiaube.
C'est donc Maryse Sanpons élue bidartar et absente du conseil qui joue l'interim le temps de l'élection de Claude Olive à la présidence du syndicat. Puis, le 13 avril lors du prochain conseil communautaire Claude Olive proposera une autre délibération qui permette à Jean-René Etchegaray d'en être le vice-président. Pour l'heure, rien ne dit que ce dernier accepte.
Mais qui ose parler de blocage au sein de l'institution soit prévenu, il n'en est rien. Tout roule à l'Acba ! "Je regarde de loin cette situation qui me dépasse et j'en suis le premier désolé", confie toutefois Francis Gonzalez, maire de Boucau.
