Justine Giraudel

La CGT met une nouvelle fois LAB devant les tribunaux

LAB s'est vu notifier une nouvelle audience devant le Tribunal d'instance de Bordeaux, le 14 octobre. Le syndicat dénonce l'acharnement juridique de la CGT.

Manifestation silencieuse de LAB, le 2 septembre. © Isabelle Miquelestorena
Manifestation silencieuse de LAB, le 2 septembre. © Isabelle Miquelestorena

La CGT aurait pu s'arrêter là, mais elle en a décidé autrement. Le 30 septembre, la Cour de cassation donnait raison au syndicat LAB et invalidait la décision du Tribunal d'instance de Bordeaux d'empêcher sa participation aux élections des TPE. Malgré l'opposition de certaines de ses unions locales, la CGT met une fois de plus le syndicat de défense des salariés du Pays Basque devant les tribunaux.

Et plus précisément devant le Tribunal d'instance de Bordeaux, le 14 octobre prochain. "A l'heure actuelle nous n'en savons pas davantage, explique Eñaut Aramendi. Comme l'a dit l'avocat général à la Cour de cassation, la question géographique est balayée, la question des valeurs républicaines est à mon avis balayée elle aussi, tout comme celle de la langue basque."

Que cherche la CGT, quel est son véritable objectif ? interroge le syndicat. "Leurs actions antidémocratiques ne servent aucunement la liberté syndicale qu'ils prétendent pourtant défendre" dénonce-t-il, regrettant une action judiciaire coûteuse en énergie et "desservant avant tout l'intérêt des travailleurs".

L'annonce intervient en pleine campagne pour les élections dans les TPE. LAB prévient de sa participation, et appelle le plus grand nombre à le rejoindre en votant massivement pour lui entre le 28 novembre et le 12 décembre.

Le 9 septembre, la Cour de cassation avait aussi rejetée la décision du Tribunal d'instance d'écarter le Syndicat des travailleurs corses (STC) des mêmes élections – à la demande des syndicats CFDT, CGT, FO – estimant que son objet n'était pas licite. A ce jour, le renvoi du STC devant les tribunaux n'a pas été annoncé.