L'action en justice de la CGT contre le syndicat LAB continue de provoquer des débats internes à la confédération. Aujourd'hui, 2 septembre, des militants de la CGT se sont réunis à la Bourse du travail, à Bayonne, pour évoquer les suites de l'affaire. Et surtout confronter leur point de vue avec celui d'un cadre confédéral, Pascal Fournet, venu pour l'occasion, rencontrer les militants locaux. Ce dernier a été accueilli vers 14h30 par des militants de LAB, venus protester en silence.

Le visage orné d'un masque blanc, une croix rouge barrant leur bouche, les militants de LAB attendent calmement devant l'entrée de la Bourse du travail. "Une manifestation volontairement silencieuse, sans aucune violence verbale, pour montrer notre éviction du débat syndical", explique Eñaut Arramendi de LAB. Le cadre confédéral de la CGT accompagné de quelques responsables locaux, passera impassible devant le comité d'accueil. Les débats se feront en interne, à l'étage, entre militants CGT.

Pour Eñaut Arramendi, l'important est "d'être présent durant la campagne et aux élections des TPE (Très petites entreprises), d'une manière ou d'une autre". LAB a jusqu'au 11 septembre pour déposer son recours devant la Cour de cassation de Paris, suite au jugement l'interdisant de se présenter à ces élections.

LAB remercie les soutiens locaux de la CGT

"Il est anormal que tant que la justice n'a pas définitivement tranché, nous soyons exclu du panel des syndicats présents aux élections, comme on peut le constater sur Internet", explique le représentant de LAB. Ce dernier remercie au passage les syndicats CGT, ou simples militants, qui ont apporté leur soutien au syndicat abertzale ces dernières semaines.

LAB s'exprimera publiquement le 10 septembre prochain à la Bourse du travail. "Nous appelons l'ensemble des syndicats, acteurs socioéconomiques, politiques, culturels et les travailleurs en général à être à nos côtés ce jour-là", poursuit Eñaut Arramendi. "Sans oublier les acteurs linguistiques, tant l'euskara a été également mise en cause dans cette affaire".

La CGT devrait, elle, s'exprimer lundi 5 septembre. On en saura alors plus sur la confrontation entre la vision centralisatrice et une réalité locale, où nombre de militants CGT n'arrivent pas à avaler la pilule de cette action en justice contre LAB.