Goizeder TABERNA

Six ans après l'affaire Easy Jet traîne toujours

Refoulé en salle d'embarcation, Ttotte Etcheveste avait porté plainte en 2010. Six ans plus tard, il attend encore une décision ferme de la justice.

Après le refus, Ttotte Etchebeste avait acheté dans la foulée des billets dans une autre compagnie.
Après le refus, Ttotte Etchebeste avait acheté dans la foulée des billets dans une autre compagnie.

Ttotte Etchevest devra encore attendre. Depuis juillet 2010, il attend que la justice se positionne sur le refus de la compagnie Easy Jet qu’il monte à bord d’un de leurs avions. L’homme se déplace en chaise roulante. Jeudi 19 mai, il attendait une décision de la cour d’appel de Pau, finalement il devra patienter encore quelques mois, pour une question de procédure.

"Je ne pensais pas que cette affaire durerait autant", confiait-il en 2015 à Kazeta. Il venait d’assister au premier procès. Le tribunal correctionnel de Bayonne avait alors relaxé le chef d’escale et le Syndicat mixte gérant l’aéroport de Biarritz. Décision pour laquelle le Parquet a fait appel. Quant à la responsabilité de la compagnie aérienne, les juges ont demandé un complément d’enquête afin de déterminer les personnes physiques ayant refusé l'embarcation.

En attendant, le plaignant, Ttotte Etcheveste, avait fait appel de la première partie de la décision. Mais la cour d’appel attend que le tribunal correctionnel se positionne sur la responsabilité d’Easy Jet avant de statuer. Or, en janvier 2016, le dossier avait été renvoyé par le tribunal de Bayonne dans l'attente de la décision de la cour d'appel. Une situation surréaliste.

Finalement, a été décidé que le tribunal de Bayonne jugerait cette affaire le 19 janvier 2017. "L'appel concernant la responsabilité du chef d'escale et du syndicat mixte interviendra postérieurement", informe Me Anne-Marie Mendiboure, l'avocate du plaignant.

L'imbroglio judiciaire n'est pas la seule raison du retard. "La Halde devenue "Défenseur des Droits" a été saisie par Ttotte Etcheveste et le Procureur pour instruire le dossier et donner un avis, ce qui explique aussi  la longueur de la procédure, et elle a conclu à la discrimination", explique Me Mendiboure.