Argitxu Dufau

La compagnie Easy Jet sera rejugée le 12 janvier 2016

Ttotte Etcheveste avait déposé plainte après s'être vu refusé l'accès à un avion de la compagnie Easy Jet pour "raison de sécurité". Paraplégique, l'Urruñar s'était senti "humilié". La compagnie sera à nouveau jugée le 12 janvier 2016.

Ttotte Etcheveste sera fixé le 12 janvier. (©Audrey Hoc)
Ttotte Etcheveste sera fixé le 12 janvier. (©Audrey Hoc)

La campagnie aérienne Easy Jet sera à nouveau jugée le 12 janvier 2016 dans l'affaire qui l'oppose à Ttotte Etcheveste. Il s'était vu refusé d'embarquer dans un avion de la compagnie low coast. Un premier procès avait eu lieu le 10 mars dernier.

D'après Ttotte Etcheveste, le président du tribunal a demandé de faire une enquête pour savoir qui a donné l'ordre de ne pas l'embarquer. Il s'agit de déterminer qui est responsable, le commandant ou la compagnie. Pour T. Etcheveste, même si c'est le commandant, il n'aurait fait qu'appliquer la politique de la compagnie, "ils cherchent des excuses", regrette-t-il. L'aéroport de Biarritz, en revanche, a été relaxé. "C'est normal", admet T. Etcheveste.

Les faits remontent à juillet 2010. Paraplégique, la compagnie low cost lui a refusé l'accès d'un avion "pour des raisons de sécurité" alors qu'il devait se rendre à Paris pour un rendez-vous médical important. "Le passager s'est présenté sans accompagnateur ce qui est requis dans son cas et clairement stipulé sur le site internet de réservation", avait déclaré la compagnie.

Pourtant, T. Etcheveste avait bien précisé qu'il avait besoin d'une assistance. L'accompagnateur qui l'assistait a reçu un appel lui enjoignant de descendre, arguant du fait qu'Easy Jet refusait qu'il puisse accéder à bord. Il avait finalement acheté de nouveaux billets à la compagnie Air France, une opération faite sans aucune difficulté.

Soutenu par l'Association des handicapés de France, Ttotte Etcheveste avait aussi saisi la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité). "J'ai été humilié et je ne veux pas que d'autres personnes subissent cette humiliation", avait-il confié à la rédaction du Journal du Pays Basque, en 2010.