Justine Giraudel

Quatre mois d'essai pour la reprise du Nid Marin

Vendredi 6 février une réunion entre l'Agence Régionale de la Santé et la Croix-Rouge a fini par désigner l'association A.S.E.I (Agir Soigner Eduquer Insérer) comme potentiel repreneur du Nid Marin à Hendaye. Potentiel seulement car l'association toulousaine aura quatre mois pour éprouver la reprise de l'établissement, en grave difficultés financières. Elle devra compter sur la présence et la mobilisation des salariés, attentifs au nouveau projet qui se dessinera.

Le Nid Marin pourrait être repris par une association dont le siège social est basé aux environs de Toulouse
Le Nid Marin pourrait être repris par une association dont le siège social est basé aux environs de Toulouse

La nouvelle a été communiquée vendredi dernier au CE, le 6 février : la Croix-Rouge aurait enfin trouvé un repreneur pour le Nid Marin. Les salariés penchaient pour les PEP64, pour son ancrage local et la possibilité de mutualisation des compétences de métiers, les deux structures travaillant avec des patients atteints des mêmes pathologies. Mais Nicole Puchu, secrétaire du CE et représentante du personnel affiliée à la CGT, explique : ''le choix de la Croix Rouge s'est finalement porté vers l'entreprise la plus solide financièrement.''

Il serait prématuré d'annoncer la reprise définitive de l'établissement par l'association, dont le siège social est basé à Toulouse. Ce mandat de gestion équivaut à une période d'essai de quatre mois. ''Ce qui nous couvre, quand même. Nous allons voir comment nous insérer à une association que nous ne connaissons pas.''

Une bonne nouvelle pour la Croix Rouge française, qui lui permettrait de se désengager de cet établissement qu'elle dirige depuis les années 50. Et qui génère aujourd'hui 400000€ de déficit annuel, suite à de graves problèmes de gestion depuis une huitaine d'année.

Depuis janvier dernier le CE s'est assuré l'accompagnement du cabinet SECAFI afin de prévenir la reprise et d'assurer les négociations avec les futurs gérants, sur trois points cruciaux : la prise en charge des patients, l'organisation du travail (et les ressources humaines), le transfert des contrats (et la convention collective). Car une reprise suppose des changements. ''Nous ne savons pas comment l'A.S.E.I s'inscrira dans le projet du Nid Marin et sur le territoire hendayais.'' La vigilance est accrue, spécialement sur le projet d'externalisation des agents de service, avancé comme un des moyens d'assainissement de la situation financière, qui ne passe pas auprès des salariés.

Des échanges et des rencontres sont prévus entre les CGT des deux établissements; les salariés veillent au grain. Dans son projet 2014-2018, avec la gestion de 88 établissements sur six départements, l'association A.S.E.I assume ses ambitions de ''chef de file sur ses territoires d'intervention'' et souhaite les déployer ''de la Méditerranée à l'Atlantique''. Cap qu'elle devrait franchir avec la reprise de l'établissement hendayais.