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Grande manifestation en réponse à l'opération policière contre les avocats

Près de 33 000 personnes ont dénoncé à Donostia les arrestations réalisées par la Garde civile espagnole, le 12 janvier. La banderole principale résonnait telle une invitation : "Droits de l'Homme. Résolution. Paix".

Près de 33 000 personnes ont dénoncé les arrestations du 12 janvier.
Près de 33 000 personnes ont dénoncé les arrestations du 12 janvier.

Une manifestation a réuni près de 33 000 manifestants, ce 17 janvier, à Donostia. Ils ont répondu à l'appel pluriel de représentants politiques, syndicaux et sociaux du Pays Basque pour dénoncer l'opération policière du 12 janvier dans laquelle 16 personnes avaient été arrêtées (13 ont été libérées depuis). Parmi elles 12 avocats, dont trois qui devaient assurer la défense d'Aurore Martin et Haizpea Abrisketa le matin même de l'arrestation, à Madrid.

La banderole de tête de cortège portait un message simple : "Droits de l'Homme. Résolution. Paix". Lors de la prise de parole de fin de manifestation, les organisateurs ont affirmé que "les citoyens du Pays Basque avons décidé de vivre en paix, en démocratie et en liberté. Transformons cela en réalité. Sortons de la spirale".

L'opération de lundi dernier avait suscité l'émoi au sein de la population. Lors de la perquisition du siège du syndicat LAB de Bilbo, les policiers avaient emporté près de 90 000 euros. Cet argent provenait de la manifestation en faveur des droits des prisonniers basques qui avait rassemblé samedi dernier près de 80 000 personnes dans les rues de Bilbo.

Cette même semaine, d'autres événements ont marqué l'actualité politique du Pays Basque, perçus comme autant d'obstacles à la résolution du conflit au Pays Basque. Ainsi, mardi 13 janvier, le Tribunal suprême madrilène a refusé de prendre en compte les années de prison accomplies par Kepa Pikabea dans les prisons françaises, et ainsi l'oblige à rester en prison dans l'Etat espagnol, contrairement à ce qu'exige une directive européenne.

De plus, vendredi 16 janvier, la mort de Iosu Uribetxeberria a été annoncée. Ce prisonnier basque était en liberté conditionnelle du fait de sa maladie. Atteint d'un cancer au stade terminal, en 2012, il avait entamé une grève de la faim dans son lit d'hôpital, car la justice espagnole ne lui accordait pas la liberté conditionnelle. Sa lutte était représentative de la situation des prisonniers basques gravement malades.