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Gravement malade, le prisonnier Iosu Uribetxebarria est décédé

Le prisonnier Iosu Uribetxebarria est mort ce matin, vendredi 16 janvier, à l'aube. En août 2012, il avait obtenu la liberté conditionnelle afin de recevoir un traitement à domicile pour lutter contre un cancer.

Iosu Uribetxebarria est décédé à l'aube ce matin - © Jon URBE/ARGAZKI PRESS.
Iosu Uribetxebarria est décédé à l'aube ce matin - © Jon URBE/ARGAZKI PRESS.

Iosu Uribetxebarria est un exemple clair de la lutte des prisonniers basques gravement malades. En 2005, alors qu'il était détenu, on lui détecte un cancer. Il demande alors la liberté conditionnelle. Sa demande fut rejetée. Sept ans plus tard, I. Uribetxebarria est envoyé à l'hôpital de Donostia afin de recevoir un traitement adapté à son cancer du rein.

En 2012, alors qu'il est hospitalisé, il entame une grève de la faim. Il reçoit un fort soutien des quatre coins du Pays Basque. Un groupe de prisonniers basques prend part à l'initiative ainsi qu'une dizaine de personnes qui entament une grève de la faim devant l'hôpital de Donostia.

Le 30 août 2012, grâce à la solidarité et sous la pression, l'Audience Nationale espagnole décide finalement de lui accorder la liberté conditionnelle.

Le décés de Iosu Uribetxeberria a suscité de nombreuses réactions, notamment, celles du collectif Ni ere banoa-J'y vais. "Aujourd'hui, onze prisonniers gravement malades sont encore incarcérés dans les prisons françaises et espagnoles, onze personnes qui tous les jours combattent leur maladie entre quatre murs et loin de leur famille. Leur libération est indispensable, au nom des droits de l'homme", a insisté le collectif dans un communiqué.

L'association des familles des prisonniers basques Etxerat a regretté que Iosu Etxeberria ait subi des pressions quotidiennes pour qu'il soit incarcéré tant que "la mort n'était pas immédiate". Ce qui aurait ajouté de la souffrance à sa famille. "Ils ont une fois de plus démontré qu'ils privilégient la culture de la vengeance plutôt que le respect des droits de l'Homme.