Argitxu Dufau

Des places éligibles chères dans la liste d'union centre-droite

Toujours pas terminée, la formation de la liste régionale d'union centre-droite pour les élections régionales est le théâtre de toutes les batailles et négociations politiques. Chaque parti tire la couverture vers lui et l'UDI est en crise.

Philippe Morel s'est vu retirer sa délégation. © Gaizka Iroz
Philippe Morel s'est vu retirer sa délégation. © Gaizka Iroz

Il est toujours difficile de constituer une liste d'union. Si la gauche a déjà dévoilé sa liste départementale complète aux élections régionales, il est toujours question de négociations côté centre-droite. L'UDI, le Modem et Les Républicains peinent à entrer réellement en campagne. La liste serait dévoilée d'ici la première quinzaine d'octobre.

"Nous ne sommes pas d'accord sur la répartition des sièges, il y aussi les questions de représentation du territoire, l'âge... qui rentrent en compte", explique Max Brisson, chef de file du parti Les Républicains. Personnellement, le vice-président du Conseil départemental peut dormir sur ses deux oreilles. En tant que chef de file, "il y a fort à parier [qu'il] soit deuxième de la liste".

En cas de défaite, les six à huit premiers de la liste pourraient aspirer au poste de conseiller régional. En cas de victoire, onze à treize.

Si les places éligibles sont chères pour les encartés, tous partis confondus, elles le sont encore plus pour Barthélémy Aguerre. Malgré le large soutien local, l'UDI a choisi de ne pas lui donner l'investiture au profit de Thibault Chenièvre et Camille Darrasse. Les derniers échos laissent à penser que l'UDI n'aurait réussi à négocier qu'un seul siège éligible.

"L'UDI ne le veut pas comme candidat. Le parti Les Républicains ne va pas arbitrer les centristes, il n'aura pas la place sur notre quota", insiste M. Brisson. Reste à savoir si le Modem serait prêt à céder une place à "l'ami politique" de Jean-Jacques Lasserre et suppléant du député Jean Lassalle.

"Je demande à être maintenu au sein de l'UDI"

Les instances nationales de l'UDI ont mis de côté Barthélémy Aguerre, et les représentants locaux sont montés au créneau, y compris son délégué départemental, Philippe Morel. Une position qui lui a valu sa place, puisque le parti lui a retiré son investiture et qu'une procédure d'exclusion a été engagée. "Je demande à être maintenu au sein de l'UDI, je deviendrai un militant de base, ce sera un retour à la case départ", explique-t-il.

Le nouvel ex-délégué départemental regrette que l'UDI ne soit "pas capable" de présenter au moins trois candidats : "ils partent vaincus ; pourtant, nous avons un programme à défendre". Malgré tout, il ne regrette pas sa prise de position : "je suis un homme libre qui respecte sa parole. La candidature de Barthélémy Aguerre faisait partie d'un contrat que Paris n'a pas respecté, ajoute-t-il, j'aspire toujours à la réunification du centre, je suis militant depuis mes 17 ans, je ne suis pas prêt d'arrêter".