Argitxu Dufau

Philippe Morel écrit son amertume après avoir exprimé son soutien à Barthélémy Aguerre

Philippe Morel, délégué départemental de l'UDI, a adressé un courrier aux militants du parti pour expliquer la raison de sa suspension. Lui et Charles Pelanne avaient remis en question l'écartement par les instances nationales du l'UDI de Barthélémy Aguerre dans la liste départementale d'union centre-droite aux élections régionales.

Barthélémy Aguerre est soutenu par les élus UDI locaux. © Gaizka Iroz
Barthélémy Aguerre est soutenu par les élus UDI locaux. © Gaizka Iroz

Philippe Morel, délégué départemental de l'UDI des Pyrénées-Atlantiques, ne sera certainement bientôt plus membre de ce parti. Il a adressé un courrier aux militants du département expliquant l'objet de la procédure de suspension entamée contre lui par le parti. 

L'affaire remonte au choix des candidats de la liste départementale d'union centre-droite aux élections régionales. Les instances nationales de l'UDI avaient alors investi deux chefs de file, Thibault Chenièvre et Camille Darrasse, pour aspirer à être parmi les personnes éligibles de la liste. Elles n'auraient pas tenu compte de la volonté locale d'investir Barthélémy Aguerre.

Ce dernier est le suppléant de Jean Lassalle à l'Assemblée nationale et proche de Jean-Jacques Lasserre depuis de nombreuses années. Il y a six mois, Barthélémy Aguerre avait accepté de ne pas se représenter aux Départementales 2015, laissant son chef de file Jean-Jacques Lasserre postuler le siège. En échange, le futur président du Conseil départemental soutiendrait l'ancien conseiller général d'Amikuze aux régionales. Pour manifester leur désaccord et dénoncer l'absence de considération de leur avis, Philippe Morel et Charles Pelanne, président de l'UDI 64, ont adressé un courrier aux instances nationales du parti centriste, remettant en cause le vote des investitures. 

"Triste de quitter l'UDI"

C'est ce courrier qui leur vaut aujourd'hui cette procédure disciplinaire. Ils ont à présent sept jours pour adresser leurs arguments aux dirigeants du parti. "Cela me donne le temps de réfléchir, je ne partirai pas tant que l'on ne me mettra pas à la porte", assure Philippe Morel. Dans son courrier adressé aux militants, il dit devoir "quitter avec tristesse et regret cette tâche que [lui] avait confiée Jean-Louis Borloo (...). [Il] aspire toujours à une réunification de centre".

Les conseillers départementaux Maider Arosteguy, Nicole Darrasse et Vincent Bru ont aussi signé le document envoyé aux instances parisiennes mais n'ont pour l'instant pas été inquiétées.