A l'heure où un large éventail d'acteurs politiques, syndicaux et sociaux s'engagent dans le processus de paix en Pays Basque, l'Eglise catholique semble aussi prendre le train en marche. Le collectif de chrétiens Atxik Berrituz sera représentée à l'Assemblée nationale le 11 juin prochain à l'occasion de la Conférence humanitaire pour la paix au Pays Basque.

Le collectif a annoncé qu'un représentant de la commission Justice et Paix, instance attachée à la Conférence épiscopale française sera également présent lors de cette rencontre clef pour le processus de paix.

Par ailleurs, les membres d'Atxik Berrituz ont aussi annoncé, mercredi 26 mai, la publication d'un document dans la lettre mensuelle de la commision Justice et Paix. Cette dernière donne la parole au père Mikel Epalza à la suite d'une rencontre entre ce dernier, Gabi Mouesca, le directeur de la commision, Denis Vienot et Mgr Yves Boivineau au sujet de la paix le 11 février dernier.

Leurs paroles ont trouvé écho puisque, à l'issue d'une assemblée plénière de la commission, la lettre a été publiée. Mikel Epalza y rappelle les origines du conflit, présente l'ensemble des victimes, l'importance de la mémoire historique, aborde la question des détenus et appelle les Etats français et enspagnol ainsi que l'Eglise à s'impliquer dans la résolution du conflit.

Une lettre qui est envoyée à tous les évêques, les mouvements de l'Eglise... "C'est une tribune intéressante et prometteuse", se félicite M. Epalza.

"La paix ce n'est pas que l'arrêt des armes, c'est aussi l'enclenchement d'une société basée sur la reconnaissance de toutes les souffrances et l'instauration des droits de l'Homme dans la pratique", explique Mikel Epalza. Depuis sa création au lendemain de la conférence d'Aiete, le collectif organise des moments de réflexion et de prière en faveur de la paix au Pays Basque.