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Procès Nérin : les accusés hors de la salle d'audience

Le 12 novembre, le président du jury refuse la parole aux personnes jugées pour la mort du policier Jean-Serge Nérin. Ils ont décidé ne pas être présents dans la salle d'audience.

Arrestation le 20 mai 2010 de Mikel Karrera Sarobe alias "ata" dans le quartier des Hauts de Sainte-croix à Bayonne. © Gaizka Iroz
Arrestation le 20 mai 2010 de Mikel Karrera Sarobe alias "ata" dans le quartier des Hauts de Sainte-croix à Bayonne. © Gaizka Iroz

Le procès concernant la mort du policier Jean-Serge Nérin se poursuit mais sans les mis en examen. Le 12 novembre, et toute la semaine jusqu'au 23 novembre, les parcours individuels de Mikel Karrera, Xabier Goienetxea, Arkaitz Agirregabiria, Joseba Fernandez, Josu Urbieta et Izaskun Lesaka sont présentés à la cour de Paris. Mais les militants d'ETA ont décidé ne pas faire acte de présence dans la salle de la cour, jugeant illégitimes les exposés des policiers de la sous-direction anti terroriste.

Le matin du 12 novembre, Izaskun Lesaka devait fournir, au nom de tous les accusés, des précisions concernant les faits de Villiers-en-Bière du 16 mars 2010. Le président du jury a refusé de lui donner la parole. Les accusés ont toutefois remis le texte contenant leur version des faits à la partie civile et au procureur.

Selon cette version, la police est arrivée lorsque quatre militants d'ETA mettaient l'essence aux véhicules "confisqués". L'un des policiers aurait tiré sur un militant. Alertés par le bruit, les camarades de ces derniers auraient accouru. Bien qu'ils aient "fait le possible afin d'empêcher l'affrontement", les policiers n'auraient pas adopté le même comportement, selon les accusés. Irrémédiablement, les affrontements seraient survenus.