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Les forces de l’ordre disposent de “l’ensemble de leur armement intermédiaire habituel”

VIDEO - Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le secrétaire d’État Laurent Nuñez ont visité ce mardi 20 août les différents sites hébergeant les forces de sécurité et de secours dans le cadre du sommet du G7, durant lequel seront mobilisés 13 200 policiers et gendarmes équipés de “l’armement intermédiaire habituel”, ainsi que 400 sapeurs-pompiers et 13 services d’urgences.

Assurer la sécurité des délégations diplomatiques, garantir celle des habitants, commerçants et touristes et enfin maintenir l’ordre public. Voilà les trois missions que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a présentées ce mardi 20 août lors de sa visite au poste de commandement interministériel (PCI) installé au collège Villa Fal de Biarritz. Accompagné du secrétaire d’État Laurent Nuñez, il a apporté des précisions sur l’important dispositif de sécurité mis en place tout au long de cette semaine, dans le cadre du G7 qui doit se tenir à Biarritz du 24 au 26 août, sommet qu’il a qualifié de "déterminant".

Christophe Castaner a précisé que "13 200 policiers et gendarmes" sont mobilisés, "épaulés par les militaires et les forces de l’ordre espagnoles". Ce sont aussi "plus de 400 sapeurs-pompiers et 13 équipes d’urgence et de réanimation" qui assureront le secours à personne.

Le ministre a souligné l’existence de trois "menaces" : les "débordements" propres à chaque événement de cette envergure, la "menace cyber" et la "menace terroriste". Cette dernière "demeure élevée", a-t-il précisé. "Nous nous y préparons. Même s’il n’y a pas d’alerte particulière, le risque est constant".

Préparés à des "situations tendues"

"Il doit être bien clair que nous ne tolérerons aucun débordement. S’ils surviennent, nous y répondrons" a averti le ministre de l’Intérieur. "Notre objectif a pour but de permettre la dispersion immédiate des affrontements, et l’interpellation rapide des fauteurs de trouble", a-t-il ajouté. Christophe Castaner a par ailleurs rappelé qu’"il n’est pas question d’empêcher la libre expression non violente des opinions", faisant référence au contre-G7 organisé à Urrugne, Hendaye et Irun, et dont l’organisation a dès le début été contrôlée par les services de la préfecture.

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Au sujet des cinq personnes interpellées ce 20 août (dont quatre ont été relâchées) le ministre de l’Intérieur a expliqué qu’"il n’y a pas de risque caractérisé. Nous sommes dans des investigations classiques mais particulièrement sensibles, compte tenu du contexte", ajoutant : "Nous nous préparons à des situations tendues non pas parce que nous avons des informations particulières, mais parce que nous avons la culture de ces événements, et surtout la mémoire". Il a rappelé les diverses manifestations internationales émaillées de violences survenues par le passé (sommet de l’OMC à Seattle en 1999, notamment).

Armement "habituel"

Quant au recours aux flash-ball, utilisés de façon systématique en manifestations depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, Laurent Nuñez a confirmé le maintien de leur usage : "Bien évidemment les forces de l’ordre sont équipées de l’ensemble de leur armement intermédiaire habituel."

Concernant les manifestations pacifiques prévues le dimanche 25 août (marche des portraits présidentiels à Bayonne et zone "arc-en-ciel" tout autour de Biarritz), les forces de l’ordre n’interviendront pas, a assuré le secrétaire d’État, du moment qu’il s’agit de "rassemblements pacifiques sans exactions, sans violences, sans blocage des infrastructures".

Des propos en contradiction avec les déclarations du préfet Eric Spitz le 13 août dernier, qui avertissait : "Au jour d’aujourd’hui je ne les laisserai pas manifester, mais la porte est encore ouverte à la discussion. […] Pour moi la manifestation du 25 août n’existe pas car je n’ai pas eu de déclaration de manifestation."

Quant aux violences policières, le ministre de l’Intérieur a estimé que "pour éviter toute intervention de la police, la meilleure façon est que nous ne soyons pas dans un contexte d’émeute urbaine". D’après lui, "pour ramener l’ordre là où il y a du désordre, le mieux est que l’ordre reste". Et de souligner que pour "rétablir" celui-ci, les forces de l’ordre "sont légitimes d’utiliser certains moyens proportionnés de défense."