Jean-Michel Garayar

Jean-Michel Garayar : "Condamner oui, lyncher non"

Le président du Comité Pays Basque de pelote basque réagit dans cette tribune à l'affaire du coq décapité qui a secoué le monde de la pelote.

Jean-Michel Garayar. © Isabelle MIQUELESTORENA
Jean-Michel Garayar. © Isabelle MIQUELESTORENA

Dopage, tricherie, comportements inappropriés, racisme, agression, fraude, harcèlement sexuel, le sport est depuis toujours touché par les excès, la barbarie ou la bêtise.

Comme les autres, la pelote n’y échappe pas.

Le Comité condamne fermement ces actes de cruauté qui mettent en difficultés ses efforts de développement et de modernisation et salissent l’image de notre jeu ancestral.

Il rappelle aux joueurs et passionnés de pelote, que le point commun à tous, est le rôle difficile à tenir de “plaza gizon” et non de “pilotari”.

Ce concept unique dans le sport, qui oblige tout pilotazale à être exemplaire tout au long… de sa vie.

Les nouvelles générations doivent prendre conscience et adopter le concept de “plaza gizon” en évitant les pièges tendus tel que l’arrogance, l’avidité, l’orgueil, la luxure par une société qui manque de culture, d’éducation et de valeur de respect.

Condamner oui, lyncher non.

Nous sommes tous, malgré nos certitudes, des fautifs en puissance, nul n’étant à l’abri du dérapage, de l’excès…

Que celui qui n’a jamais fauté, triché, me jette la première pierre…

La condamnation est connue, la sentence s’applique déjà… et l’image salie sera un poids difficile à porter.

Le monde de la pelote, affecté par cet acte, doit se ressaisir afin de multiplier ses efforts de développement et d’éducation.

La repentance est un chemin pavé de difficultés mais aussi bordé de mains tendues, gageons que la pelote saura relever la tête et le défi.