Ainhoa AIZPURU

Une mêlée solidaire à Saint-Jean-de-Luz

Samedi 17 août à 17 heures, le Saint-Jean-de-Luz Olympique affrontera les Euskarians pour un match de préparation au profit de l’association Syndrome de Wolfram. Les gains engendrés iront directement dans les caisses de la recherche scientifique.

Le SJLO a terminé second de sa poule en fédérale 1 la saison dernière. © Bob EDME
Le SJLO a terminé second de sa poule en fédérale 1 la saison dernière. © Bob EDME

Une date est à marquer en rouge dans le calendrier de préparation de la saison 2019-2020 du Saint-Jean-de-Luz Olympique. Il s’agit de la rencontre avec les Euskarians organisée pour lever des fonds au profit de l’association Syndrome de Wolfram. Les entrées, au prix de 10 euros, seront entièrement reversées à la recherche.

Une cinquantaine de personnes souffrent du syndrome de Wolfram sur tout l’Hexagone. Une maladie neurodégénérative dont les symptômes principaux sont un diabète de type 1, un diabète insipide, une perte de l’ouïe et de la vue. La jeune Ziburutar, Ilune 13 ans, est atteinte de la maladie tout comme Carlos, un homme de 50 ans originaire de Saint-Jean-de-Luz.

Aujourd’hui devenus amis, tous les deux pourront profiter des bénéfices engendrés par ce match. Car la recherche avance bel et bien. Ilune devrait d’ailleurs pouvoir bénéficier d’un nouveau traitement d’ici la fin de l’année. Il s’agit d’un essai clinique européen piloté par l’Angleterre où certains malades ont déjà été pris en charge. Onze patients vont être à leur tour sélectionnés sur l’Hexagone. Le père d’Ilune, Peio Dufau, a bon espoir : "Nous sommes dans l’attente de voir ce début de traitement et surtout les premiers résultats". A long terme, l'association Syndrome de Wolfram voudrait guérir définitivement cette maladie.

On connaissait déjà les concerts organisés par ce père de famille, comme le 26 octobre dernier à l’église de Saint-Jean-de-Luz. La solidarité avait été au rendez-vous et l’association avait reçu une somme importante d’argent grâce au soutien extraordinaire des habitants du territoire. Cette fois, changement d’univers et de logique. C’est en effet le Saint-Jean-de-Luz Olympique qui s’est rapproché de Peio Dufau à l’occasion de ce match de gala dont il souhaitait faire bénéficier une association locale. "Nous avons été très touchés" témoigne P. Dufau avant de poursuivre, "c’est une très belle affiche". Il souligne la saison extraordinaire réalisée par le club de rugby de Saint-Jean-de-Luz avant de revenir sur la chance de pouvoir rayonner sur l’ensemble du Pays Basque grâce à la présence des Euskarians.

Un match qui promet d'être remarquable

Les supporters du ballon ovale tout comme les personnes souhaitant apporter leur soutien aux deux familles basques touchées par le syndrome de Wolfram sont donc attendus ce samedi 17 août pour un match qui promet d’être remarquable. Les verts et rouges donibandar évoluent actuellement en fédérale 1, le niveau amateur le plus élevé dans l’Hexagone. Divisée en quatre poules, il s’agit de l’antichambre des deux divisions professionnelles. Cette année, les Luziens sont placés dans la poule 4 du championnat avec l’Anglet Olympique, où ils sont têtes de série.

De son côté, l’équipe Euskarians est une équipe représentant les sept provinces du Pays Basque. Elle s'inspire de la philosophie des Barbarians britanniques, c’est-à-dire une équipe par invitation. Créé en 1890 pour animer l’inter-saison, le concept a fait des émules, dont les Barbarians français, les Crawshays gallois, les Wolfhounds irlandais et, bien sûr, les Euskarians. Ces équipes pratiquent un rugby ouvert, offensif, où la spontanéité côtoie le risque.