Sandra PEREIRA-OSTANEL

Vivre dignement quand vient le moment de la retraite…

Sandra Pereira Ostanel. © DR
Sandra Pereira Ostanel. © DR

C’est l’été. Comme à l’accoutumé, les gouvernements successifs profitent de la pause estivale d’une majorité de Français pour mettre à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale des dossiers importants. La manœuvre est archiconnue, délétère et nous démontre une fois de plus, si besoin était, le visage monarchique de cette 5e République et l’urgence à passer à la 6e.

S’agissant de la Réforme des retraites, les vieilles rengaines, les mensonges en boucle de nos “élites” sont affligeants : “la durée de vie augmente il faut travailler plus”, “il y a trop de retraités par rapport aux actifs”, “il faut en finir avec les régimes spéciaux”, “les caisses sont vides”, blablabla.

Tout cela vise à nous divertir et à nous diviser en fustigeant au passage les “favorisés”, cadres, fonctionnaires, cheminots… et fainéants de chômeurs. L’irresponsabilité de la macronie dans un pays en crise m’interroge chaque jour davantage (Gilets jaunes, Hôpitaux, EHAPD, Ecoles, services publics..).

Le régime “par points” Delevoye est basé sur l’espérance de vie, le nombre de retraités et la situation économique du moment. En clair, du jour au lendemain, automatiquement, nos pensions seraient réduites de manière à rétablir l’équilibre financier d’un régime où les dépenses (nos pensions) seraient alignées sur les ressources ! Et nous sommes “invités” à partir à la retraite à 64 ans. Ce n’est pas supportable !

L’objectif est de généraliser les retraites par capitalisation comme complément de retraites, pour ceux qui pourront épargner bien sûr. Amis banquiers et assureurs sont aux aguets. Pour eux, ce sera tout bénef…

Pourtant notre système de retraite universel construit en 1945 dans un pays dévasté a réussi le pari de la solidarité en maintenant le niveau de vie de tous et en protégeant notamment les plus fragiles.

C’est pourquoi, avec d’autres, je continue de défendre et de proposer au sein de la France Insoumise et ailleurs une autre réforme des retraites, celle [du rétablissement de la retraite à 60 ans à taux plein, de l’interdiction des retraites inférieures au SMIC et la taxation des retraites par capitalisation]. Ces mesures peuvent être financées par [la mise à contributions des revenus financiers des entreprises, l’augmentation du nombre de cotisants grâce à la création d’emplois, l’augmentation de l’assiette des cotisations grâce à l’augmentation des salaires, la hausse de l’activité des femmes et l’égalité de salaire entre les hommes et les femmes].

Enfin, je veux aussi dire qu’il faut en finir avec les aides et exonérations de cotisations des entreprises totalement inefficaces en termes d’emplois. Elles représentent chaque année 200 milliards d’aides de l’Etat, d’exonérations de cotisations sociales, mais aussi d’aides régionales et européennes “distribuées” à tout va sans contrôle et sans contrepartie. Il faut en finir avec ces élus inconséquents avec le denier public !

Oui des solutions et de l’argent pour nos retraites basées sur la solidarité existent ! Là encore, nous les défendrons.