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Nouveau mandat d’arrêt européen notifié à Josu Urrutikoetxea

Lors d’une nouvelle audience ayant eu lieu ce mercredi 10 juillet, un nouveau mandat d’arrêt européen envoyé par Madrid a été notifié à Josu Urrutikoetxea. Depuis son incarcération il y a deux mois, ses proches n’ont pas pu lui rendre visite en prison et il n’a pas été opéré, comme l’avait demandé l’urologue au moment de son arrestation.

Josu Urrutikoetxea. (Archives) © Gari GARAIALDE
Josu Urrutikoetxea. (Archives) © Gari GARAIALDE

Josu Urrutikoetxea vient de se voir notifier un deuxième mandat d’arrêt européen (MAE) par la Cour d'appel de Paris. Il est l'objet d’une nouvelle notification envoyée depuis Madrid, dans le cadre des opérations contre les "herriko taberna" (= bars populaires, en français), comme l'informe le site d'informations NAIZ.

Ce MAE se base sur des procédures judiciaires datant de l'année 2000. Le tribunal devra étudier cette nouvelle demande et fixer une nouvelle date de procès. L'ancien militant historique de l'ex-ETA a déjà fait l'objet de plusieurs procédures : il s'agit de deux demandes d'extradition liées à un attentat perpétré à Saragosse en 1987 et le meurtre d’un responsable du groupe Michelin, en 1980. Josu Urrutikoetxea s'est également vu notifier un mandat d'arrêt européen pour "crimes contre l'humanité".

Selon l’agence de communication Efe, la date du nouveau procès concernant ce deuxième MAE a été fixée au 17 juillet. Le tribunal devra également examiner la demande de liberté présentée par les avocats de Josu Urrutikoetxea.

Pour rappel, après sa détention au mois de mai, la Cour d’appel de Paris avait prononcé sa libération, le mercredi 19 juin. Au moment de sortir de la prison, les demandes des autorités espagnoles lui avait été notifiées et il avait été directement transféré aux locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), puis de nouveau à la prison parisienne de la Santé.

Egoitz Urrutikoetxea, fils de Josu Urrutikoetxea, a fait part de sa préoccupation au site NAIZ. Dénonçant le fait que ses proches ne sont pas autorisés à lui rendre visite à son lieu de détention, il s’est montré très inquiet vis-à-vis de son état de santé. Il rappelle que l'urologue qui devait l'opérer le jour de son arrestation avait expressément demandé que cette intervention chirurgicale se déroule dans un délai d’un mois. Un délai largement dépassé.