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Seaska reste mobilisée malgré les dix postes annoncés

Ce n'est plus cinq postes mais dix que l'Etat français accepte d'accorder à la fédération des ikastola. Pour Seaska, le compte n'y est toujours pas.

5 000 personnes ont défilé à Biarritz à l'appel de Seaska le 7 juin pour réclamer des postes d'enseignants. © Guillaume Fauveau
5 000 personnes ont défilé à Biarritz à l'appel de Seaska le 7 juin pour réclamer des postes d'enseignants. © Guillaume Fauveau

Défense de l’enseignement en langue basque, brevet en langue basque, demande de moyens pour Seaska… Depuis cet hiver, plusieurs fronts sont ouverts dans les écoles du Pays Basque Nord. Et la bataille ne semble pas se terminer avec la fin de l’année scolaire. La fédération des écoles immersives, Seaska, ne compte toujours pas signer la convention triennale avec l’Etat alors même que ce dernier vient de s’engager à lui accorder 10 postes d’enseignants supplémentaires à la rentrée 2019.

Cela ne serait pas suffisant. Bien que l’Etat a doublé le nombre de postes créés (il en proposait cinq au départ), Seaska serait encore dans l’impossibilité d’auto-financer sept autres postes. Elle aurait besoin de créer en tout 30 postes.

Elle maintient donc son refus de valider la convention qui la lie avec l’Etat dont la signature est prévue en principe le 2 juillet, jour de l’assemblée générale de l’Office public de la langue basque. Sa position pourrait être revue samedi 29 juin, lors du conseil des ikastola, mais pas à n’importe quelle condition. "Nous allons soumettre cette décision au vote du conseil des ikastola selon les garanties qu’aura Seaska à ce moment-là", affirme le directeur de Seaska Hur Gorostiaga.

Rassemblement à St-Palais

En attendant, la fédération maintient la pression. Dans un communiqué, elle relaie l’appel à la mobilisation lancée par les associations Biga Bai, Euskara Geroan, Erakasleak, Euskal Konfederazioa et EH Bai, pour ce mercredi 26 juin à partir de 14 heures, devant la maison "Bideak" à Saint-Palais.

L’objet du rassemblement dépasse la problématique spécifique à Seaska. C’est un appel à la défense de l’enseignement immersif et enseignement bilingue, le jour où l’inspecteur d’académie Pierre Barrière et le recteur d’académie Olivier Dugrip se déplaceront pour une réunion avec les élus du Pays Basque et du Béarn. Au menu, l’école et l’avenir du territoire. Ce sera l’occasion pour les manifestants de réaffirmer qu’ils n’accepteront pas "d’école et de Pays Basque Nord sans la langue basque".

Seaska sera également mobilisée vendredi 28 juin*, dernier jour d'épreuves pour les élèves de troisièmes, pour réclamer le brevet en euskara pour les collégiens. Trois rassemblements sont prévus devant les collèges Piarres Larzabal de Ciboure, Xalbador de Cambo et Manex Erdozaintzi-Etxart de Larceveau, à 11h15.

 

* Les épreuves du brevet ayant été reportées en raison de la canicule, les rassemblements auront lieu le 2 juillet et non le 28 juin.