MEDIABASK

Pays Basque : des logements qui se font rares et chers

Lors du comité de pilotage du mardi 18 juin, l’Agence d’urbanisme atlantique et Pyrénées a présenté les résultats de l’Observatoire local des loyers privés pour l’année 2018. Prenant en compte davantage de communes, les résultats de l’enquête confirment la tension que subit le secteur du logement au Pays Basque.

Les appartements forment 83% du parc locatif privé.
Les appartements forment 83% du parc locatif privé.

Comme nous l’avait déjà confirmé les résultats de l’enquête 2017, le Pays Basque est un territoire tendu en ce qui concerne le secteur du logement. Aux prix de loyer déjà élevés s’ajoute une demande en logement forte. C’est pourquoi, les résultats annuels de l’Observatoire local des loyers privés sont si attendus. Ils représentent des informations essentielles pour les acteurs du logement, les décideurs politiques et les citoyens.

Au Pays Basque, la collecte 2018 menée par l’Agence d’urbanisme atlantique et Pyrénées (Audap) s'est faite dans une année charnière. L’étude a en effet porté sur 84 communes, contre 29 en 2017. Les communes observées sont localisées le long du littoral de Labenne dans les Landes jusqu’à Hendaye, mais aussi à l’intérieur comme à Ustaritz, Saint-Pée-sur-Nivelle ou encore à Saint-Palais, Saint-Jean-Pied-de-Port et Mauléon-Licharre. Les 23 agences immobilières participant au dispositif permettent d’enrichir les sources d’informations afin d’être au plus près de la réalité du marché.

Parmi les caractéristiques de 2018 du parc locatif privé de "Bayonne", on peut retenir que 41 863 logements locatifs privés représentant 28 % de résidences principales sont recensés sur l’ensemble du périmètre d’observation. Les données recueillies indiquent que le loyer moyen sur le périmètre est de 645 euros pour une surface moyenne de 66 m² (soit un loyer moyen de 9,8 euros/m²). Toutefois, les valeurs de loyers diffèrent selon les zones. Par exemple, la zone 3 (le littoral basque) propose les prix les plus élevés avec un prix moyen de 710 euros pour une surface moyenne de logement de 61 m² (soit un loyer moyen de 11,6 euros/m²).

Par ailleurs, l’Audap a expérimenté en 2018 une approche méthodologique permettant de comprendre les évolutions des loyers sur une période de cinq ans (entre 2014 et 2018). Il ressort notamment que la majorité des loyers connaissent une orientation à la hausse sur la période. Par exemple cela équivaut en moyenne à +10 euros mensuels de loyer médian sur la zone 1 (rive droite de l’Adour) et jusqu’à + 41 euros sur la zone 3 longeant le trait de côte jusqu’à Anglet.

Autre observation, le parc des résidences principales a augmenté de 8,3% de 2010 à 2015. Un taux d’évolution deux fois plus élevé qu’à l’échelle nationale. Dans le même temps, le parc locatif privé a suivi un rythme plus rapide que l’ensemble des résidences principales puisqu’il a connu une augmentation de près de 10 %. Ceci étant, et même si cette évolution diffère selon les zones étudiées, le parc des résidences secondaires a globalement augmenté plus rapidement encore que les résidences principales et le parc locatif privé. Il en va sans dire que ces dynamiques ont des conséquences sur le niveau de tension du marché.