EH Bai et EH Bildu ont jugé la remise en liberté sous contrôle judiciaire de Josu Urrutikoetxea comme "plutôt positive". Dans un communiqué commun, les coalitions des deux rives de la Bidasoa ont rappelé la contribution d’Urrutikoetxea au processus de paix, "en cherchant à trouver une issue politique par la voie du dialogue". Elles demandent cependant aux Etats français et espagnol de "réaliser des pas supplémentaires en faveur du processus de paix".

Les demandes de liberté conditionnelle de Xistor Haranburu et Lorentxa Beyrie, qui seront étudiées prochainement, sont pour EH Bai et EH Bildu l’occasion idéale pour démontrer une réelle volonté d'avancer vers la paix. Les coalitions demandent également "d’adopter et mettre en œuvre une feuille de route qui respecte tous les droits des prisonniers politiques basques". Finalement, le communiqué commun conclut sur un appel à poursuivre les mobilisations en faveur du processus de paix.

Une annonce jugée "scandaleuse"

De son côté, l’Association des victimes du terrorisme (AVT) réputée proche de la droite espagnole a violemment répondu à cette annonce qu’elle juge "scandaleuse". A travers un communiqué cinglant, l’association exprime son "énorme surprise" et demande des explications aux autorités françaises. "Si Josu Urrutikoetxea a été mis en liberté en raison d’une opération de prostate, comme cela a été publié, nous trouvons cela révoltant" conclut-elle.