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En 2019, Lurrama souhaite participer au défi climatique

Biarritz accueillera du 8 au 10 novembre la 14ème édition de Lurrama, le salon de l’agriculture paysanne. Alors que l’évolution du climat est au cœur des préoccupations de la société, la thématique choisie cette année se centrera sur le défi climatique et les enjeux de la “pratique” agricole.

La 14ème édition de Lurrama se tiendra les 8, 9 et 10 novembre à la Halle d’Iraty de Biarritz. ©Guillaume Fauveau
La 14ème édition de Lurrama se tiendra les 8, 9 et 10 novembre à la Halle d’Iraty de Biarritz. ©Guillaume Fauveau

Comme chaque année, la 14ème édition de Lurrama, qui se tiendra les 8, 9 et 10 novembre à la Halle d’Iraty de Biarritz, rassemblera expositions, animations, repas gastronomiques et conférences. Sous l’intitulé "La ferme - Pays Basque", le fil conducteur des activités proposées permettra d’expliquer comment l’agriculture paysanne, respectueuse de l’environnement, des consommateurs, et des paysans pourra avoir un impact positif sur le climat, mais aussi sur l’alimentation, la santé et le "bien vivre" des citoyens.

Le salon Lurrama a repris la formule de Slow Food "Le climat c’est la vie" pour sa thématique 2019. Un choix qui s’est imposé à l'image du défi climatique  en jeu qui conditionnera la vie des futures générations. Comme à son habitude, le salon permettra d’aborder les problématiques à la fois par leur dimension globale ou mondiale, mais aussi dans leur aspect local. Tout au long des conférences, une réflexion sera ainsi proposée sur le rôle que chacun a à jouer dans cette lutte contre le réchauffement climatique : agriculteurs, décideurs, ou encore consommateurs. Chaque citoyen peut en effet agir à son échelle.

L’édition 2019 sera parrainée par la vice-présidente du GIEC, Valérie Masson Delmotte, et le président de Slow food et biodiversité, Piero Sardo. Des conférenciers de renom spécialistes de la question sont eux-aussi attendus.

Lurrama s’ouvrira le vendredi 8 novembre avec une conférence intitulée "Climat et biodiversité, notre alimentation en jeu ?". Cette grande conférence regroupera les deux personnalités qui parrainent le salon cette année. Dérèglement climatique issu du réchauffement effréné et ininterrompu de la planète et déclin dramatique de la biodiversité, les spécialistes reviendront sur ces deux phénomènes qui menacent la vie sur terre et qui risquent de chambouler le secteur agricole et notre alimentation si la tendance n’est pas inversée.

La société civile se mobilise

Cette première journée se poursuivra par la mise en valeur de la mobilisation citoyenne. Cela fait en effet 30 ans, depuis la création du GIEC, que la communauté scientifique, un peu démunie, alerte les responsables politiques sur le changement climatique et ses conséquences. Voici plusieurs mois que la société civile semble avoir entendu le message d’urgence et se mobilise. A travers des associations telles que Fridays for future Pays Basque, l’Affaire du siècle, ou encore Bizi!, les intervenants démontreront comment l’action et la participation de la société civile est primordiale dans la réussite de grands changements.

La journée du samedi se recentrera sur le territoire en se questionnant sur les pratiques agricoles à mettre en place localement. Des agriculteurs du Pays Basque viendront présenter leurs démarches novatrices et durables. En effet, par les choix que l’on fait sur les fermes et les pratiques qui en découlent, il est par exemple possible de réduire significativement ses émissions de gaz à effet de serre. Pour clore cette journée, deux spécialistes du climat viendront présenter le rapport Acclima Terra en Aquitaine. La dernière version de ce rapport publiée en automne dernier avait pour objectif de sensibiliser les décideurs locaux et d’informer les habitants sur les chamboulements induits par le changement climatique.

Enfin, l’émission de radio gastronomique de France Inter "On va déguster" prendra ses quartiers au sein du salon le dimanche 10 novembre, entre 11 heures et midi. L’occasion sera alors donnée aux producteurs basques de présenter leurs produits fermiers à plus d’un million d’auditeurs.