Xan Idiart

Micro-crèche de Louhossoa : la directrice licenciée

Véronique Goenaga a reçu sa notification de licenciement ce 12 juin. Le président de la micro-crèche lui reproche, entre autres, d’avoir refusé de donner des dossiers, et d’avoir travaillé de chez elle.

L'ancienne directrice de la micro-crèche de Louhossoa a également eu une perte de salaire du 22 au 31 mai, du fait de sa mise à pied. © Crèche de Louhossoa
L'ancienne directrice de la micro-crèche de Louhossoa a également eu une perte de salaire du 22 au 31 mai, du fait de sa mise à pied. © Crèche de Louhossoa

Elle ne l’attendait pas avec impatience, mais elle l’a eu. Véronique Goenaga, ancienne directrice de la micro-crèche de Louhossoa Kaoliñoak, a reçu sa notification de licenciement ce 12 juin. Déjà mise à pied depuis fin mai, son président et neveu Benjamin Gomes lui reproche d’avoir refusé de lui donner des dossiers parentaux et les plannings, d’avoir travailler de son domicile, et d’avoir ramené de l’argent et des modes de paiement de la crèche chez elle.

Véronique Goenaga réfute catégoriquement toutes ces accusations. Après en avoir parlé avec la protection maternelle et infantile (PMI), le président d’une crèche n’aurait légalement pas le droit de feuilleter les dossiers concernant les familles. "Par contre je lui communiquais à chaque fois les plannings, et j’ai travaillé chez moi pendant quinze mois parce que les huit heures de bureau hebdomadaires pour lesquelles il devait embaucher quelqu’un n’ont jamais été pourvues". Pour l’argent, "on n’avait pas de coffre fort ou de meubles qui sécurisaient, je ne pouvais pas laisser cet argent là, dans les bureaux". Joint par MEDIABASK, Benjamin Gomes n'a pour l'instant pas donné suite à nos appels.

Des parents dénoncent le flou autour de cette affaire. "Ni la mise à pied, ni le licenciement de la directrice ne nous ont officiellement été annoncés", s’insurge Sandrine Etchebarne, maman d’une petite fille se rendant à la crèche depuis fin 2017. "D’ailleurs, je n’ai vu le président pour la première fois qu’en mai dernier".

"On a du mal à comprendre cette histoire"

Le flou. C’est ce qui ressort de certains aspects de l’établissement, selon Sandrine Etchebarne. "Une association de la crèche existe, mais il n’y a que deux personnes", le président lui-même… et sa mère. En janvier, deux parents auraient entamé des démarches pour intégrer le groupe et auraient attendu des mois avant d’avoir une réponse. Les parents ont depuis demandé une assemblée générale, notamment pour exiger des explication sur le licenciement de la directrice. Benjamin Gomes se serait engagé à trouver un créneau, mais n’aurait pour l’instant pas proposé de date.

"On a du mal à comprendre toute cette histoire. Véronique Goenaga était vraiment parfaite avec les enfants. Ma fille l’a adoptée dès le premier jour. Depuis qu’elle n’est plus là, son comportement s’en ressent", témoigne Sandrine Etchebarne. De son côté, l’ancienne directrice réfléchit aux suites à donner à cette affaire et l'assure : "je ne compte pas en rester là".