Anaiz Aguirre Olhagaray

Lutte contre le changement climatique : les élus attendus au tournant

Les politiques publiques commencent à intégrer l’adaptation aux dérèglements du climat dans leur feuille de route. Mais on est encore loin d’une remise en cause radicale du système, présentée par les mouvements écologistes comme la seule issue pour espérer un avenir humain sur une planète habitable.

La jeunesse qui se mobilise pour le climat attend des signes forts de la part des politiques. © Guillaume FAUVEAU
La jeunesse qui se mobilise pour le climat attend des signes forts de la part des politiques. © Guillaume FAUVEAU

Organisée par l’Agence d’urbanisme du 64, la conférence intitulée : "Le changement [climatique], c’est maintenant" s’est tenue au musée Basque de Bayonne au moment même où étaient libérés les six militants de Bizi! "décrocheurs" de portraits présidentiels. Le chercheur Guillaume Simonet a dressé un rapide état des lieux des changements climatiques en cours et à venir. Autour de lui, des représentants politiques et institutionnels ont évoqué l’action publique mise en place pour y faire face.

Remplie, la petite salle du rez-de-chaussée du musée compte dans le public quelques lycéens grévistes pour le climat, des membres associatifs et des élus locaux. Lors du débat, un participant interpelle ces derniers sur la responsabilité des vrais pollueurs : "Quand est-ce que les politiques auront le courage de dire non aux entreprises privées ?". Réponse de la conseillère régionale Françoise Coutant : "On se bat au quotidien. Il y en a qui sont plus courageux que d’autres".

Grâce au rapport AcclimaTerra, qui anticipe les dérèglements du climat à l’échelle de la région Nouvelle-Aquitaine, on sait localement à quoi s’en tenir dans les prochaines années, les prochains mois. Des initiatives louables sont mises en place pour anticiper les changements à venir. Le temps politique semble pourtant lent, souvent trop lent. Les écologistes appellent à un réel "sursaut" dans le choix du système qui permettra de garder une planète habitable. En attendant, le thermomètre grimpera, tandis que les portraits de Macron continueront d’être subtilisés...