D’après des témoins, des policiers ont couru dans plusieurs mairies pour décrocher les portraits d’Emmanuel Macron ce mardi 28 mai. Il ne faut pas croire à un acte de solidarité envers les militants écologistes jugés pour ce geste à Bourg-en-Bresse, mais au contraire, la volonté que ces actes ne se propagent pas. Cinq nouvelles actions de décrochage ont été réalisées sur la côte, à l’initiative de Bizi!, dans les communes de St-Jean-de-Luz, Bidart, Guéthary, St-Pée-sur-Nivelle et Arcangues. Les autorités auraient averti les autres mairies pour qu'elles prennent leurs précautions pour sauver le précieux symbole. Suite à ces décrochages, au moins quatre militants ont été arrêtés, d’après le mouvement climatique.
Ce dernier a appelé à se rassembler à 18 heures ce mardi soir, devant le commissariat de Saint-Jean-de-Luz où ils se trouvent en garde-à-vue. Les policiers les auraient interpellés sur la route, en fin de matinée. L’avocat de trois d’entre eux, Jean-François Blanco, a précisé qu’ils ont décidé d’exercer leur droit de garder le silence. "Pour nous, c’est de la répression politique. Le seul qui doit donner des explications, c’est Emmanuel Macron", estime-t-il.
Une campagne de décrochage de portraits a été lancée en février, dans tout l’Hexagone, par Bizi! et Action Non Violente-COP21. Elle cherche à illustrer, par le vide laissé sur les murs, la politique de Macron face au péril climatique et l’urgence sociale. Celui célébré, ce jour, à Bourg-en-Bresse est le premier d’une série de dix procès dans lesquels seront jugés 36 militants climat, accusés d'avoir décroché des portraits Macron.
Cette nouvelle série d'actions répond notamment à la tribune signée par de nombreuses personnalités appelant à décrocher 125 portraits Macron d'ici le G7.