Ainhoa AIZPURU

Veunac : “De l'acharnement !”

Pour le maire de Biarritz, l’action de Bizi! de ce mercredi matin est un “acharnement” envers sa commune. Michel Veunac réfute formellement que la cité balnéaire a touché un seul centime du Grenelle de l’environnement.

Michel Veunac, maire de Biarritz, dément que Biarritz a sollicité le Grenelle de l'environnement. © Isabelle Miquelestorena
Michel Veunac, maire de Biarritz, dément que Biarritz a sollicité le Grenelle de l'environnement. © Isabelle Miquelestorena

C’est avec colère et une certaine exaspération que Michel Veunac a répondu à MEDIABASK. Selon lui, la critique de Bizi! concernant la rénovation de l’avenue de la Reine Victoria n’a aucun fondement. Il assure que la Ville de Biarritz n’a pas touché, ni même sollicité, un seul centime du Grenelle pour ses travaux. L'association Bizi!  indiquait déjà lors de son action que M. Veunac avait obtenu 20 millions d'euros du Grenelle de l'environnement en tant que président du SMTC, le syndicat des transports qui précédait l'actuel Syndicat des Mobilités Pays Basque Adour, et non en tant que maire de Biarritz.

D'autre part, le maire de Biarritz assure que les travaux du Tram’Bus à Biarritz ne sont pas achevés. "Il suffit de se promener dans la ville pour le comprendre" assène-t-il sèchement. Enfin, il se justifie en prenant pour exemple les villes de Bayonne et Anglet où des travaux similaires ont été menés sans soulever de telles polémiques. "Il y a d’autres endroits sur l’Agglo où l’étroitesse d’une voie a exigé que l’on donne la priorité à du stationnement ou au passage du Tram’Bus dans le trafic, gênant ainsi l’aménagement d’une voie pour vélo", conclut-il.

Michel Veunac dénonce : "Quand Bizi! dit que Biarritz a pompé de l’argent des fonds du Grenelle pour faire des voies contraires à l’aménagement des vélos, ça s’appelle de l’acharnement. Il ne faut pas être devin pour comprendre pourquoi l'association s’acharne aujourd’hui sur Biarritz". L'édile se dit exaspéré par ce comportement dont il devine "la ligne et le sens politique". L'opposition au futur G7 à Biarritz, largement sous-entendue dans les propos de Michel Veunac, serait donc l'unique raison de Bizi! pour "s'acharner" sur sa ville.

Le syndicat de mobilités se défend

Suite aux accusations de Bizi!, le Syndicat des Mobilités Pays Basque Adour a répondu à nos sollicitations par le biais d'un communiqué de presse annonçant que la mise en œuvre d’une bande cyclable est prévue sur l'avenue Reine Victoria, où Bizi! a mené son action ce matin. Afin de disposer d’espaces suffisants, le syndicat explique que les trottoirs ont été élargis et que 40 % des places de stationnement ont été retirées. Il souligne que les marquages se feront à la fin des travaux.

Le Syndicat des Mobilités évoque aussi que sur les avenues de la Reine Nathalie, de la Reine Victoria et de la Marne, secteurs traversés par le Tram’bus, les vitesses ont été adaptées à 30 kilomètres/heure.

Concernant le détournement des fonds du Grenelle, le communiqué explique que "le principe d’un accord de subvention est bien acté. Par contre, l’octroi définitif de la subvention se fait au fur et à mesure de l’avancée des travaux, en vérifiant la conformité du projet avec la convention de financement qui a été signée avec l’Etat".