Xan Idiart

Les parents bénévoles, piliers indispensables de Herri Urrats

Ils étaient plus de 2 000 à s’activer aux fourneaux, aux comptoirs, où encore à la logistique. La grande fête annuelle des ikastola du Pays Basque Nord ne tiendrait pas sans eux. Reportage au plus près de ces papas et mamans qui font chaque année la réussite de cette journée.

Les parents bénévoles travaillent chaque année pour le bon déroulement d'Herri Urrats. © Guillaume Fauveau
Les parents bénévoles travaillent chaque année pour le bon déroulement d'Herri Urrats. © Guillaume Fauveau

"Ah voilà la relève". Marc et Sylvain parents de l’ikastola de Polo Beyrie à Bayonne accueillent heureux, une de leurs "collègues" en cette fin de matinée de Herri Urrats. Les deux papas, dont les enfants sont scolarisés à Seaska depuis trois ans s’occupent de la logistique de la journée, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont du travail.

Clope au bec derrière le stand à talo, Sylvain s’explique : il y a des horaires à respecter pour que tout se passe bien, 8h30-12h30 pour les plus matinaux, 12h30 jusqu’à 16h30 ensuite, et la fin d’après-midi et la soirée pour les plus courageux. "Les derniers jours sont les plus durs", assure-t-il, "il faut installer les fourneaux, les comptoirs, vérifier que tout est bien à sa place et que tout le monde vient…"

Au bar aussi, les parents travaillent d'arrache-pied pour l'enseignement en euskara. © Guillaume Fauveau

Au milieu des odeurs de ventrèche et de fromage, Cristina maman de deux collégiens de Manex Erdozaintzi Etxart est de ces fidèles au rendez-vous. "Ça fait quinze ans que je suis là chaque année", s’exclame-t-elle la main à la pâte. "Je suis devenue maître dans la préparation des talos, vous pouvez me demander tout ce que vous voulez." dit-elle en rigolant.

"Ce n’est pas un sacrifice"

Comme elle, plus de 2 000 parents ont répondu présents pour aider bénévolement au bon déroulement de la journée. "On sait qu’il faut tenir parole et ne pas se louper, mais c’est pas un sacrifice, on vient de bon cœur", certifie Mariana en gilet jaune de sécurité.

Pour Eztitxu non plus, présente cette année à la vente des baso berri, travailler à Herri Urrats n’est pas une contrainte. "Je viens ici depuis toute petite", avance-t-elle sourire aux lèvres, "c’est à mon tour d’apporter ma pierre à l’édifice". Et d’ajouter : "en plus quand on a des enfants, c’est mieux de laisser les conjoints les surveiller".