Le PDG de Casino, Jean-Charles Naouri, aurait des dettes à renflouer. Comme cinq autres hypermarchés, le Géant Casino d’Anglet, parmi “les moins rentables”, a été racheté par Leclerc. La CGT, la CFDT et FO appellent à une grève ce vendredi 26 avril pour dénoncer le manque d’informations de la part de la direction et le mal-être que génère cette situation.
Le groupe a annoncé la nouvelle à ses salariés angloys en janvier, de but en blanc. Un “choc” pour Valérie Etcheverry, représentante CGT à Géant Casino. “Certains étaient proches de la retraite. Mais c’est compliqué pour tout le monde de savoir du jour au lendemain qu’on est vendu”, confie-t-elle. “On nous dit qu’on va garder nos emplois. Certes, mais on ne fera plus partie d’un groupe, car là, c’est un particulier qui rachète. Nous avions des accords de groupe, des avantages que l’on n’aura plus, puisqu’on tombe dans la convention collective pour quasiment tout”, explique-t-elle.
“Temps de pause réduit”, “perte d’un mois de salaire au moment du départ à la retraite”, “plus de chèque pour la médaille du travail”… La syndicaliste n’a pas toute la liste en tête des conséquences de cette vente, mais “il y a pas mal de choses que l’on perd”, déplore-t-elle. Tous les salariés vont rester, assure-t-elle. Obligation du repreneur. “Mais on va voir ce qu’il va se passer...”
Selon elle, Casino “n’a pas du tout pris en compte le mal-être des salariés” et ne communique “rien”. Sa seule certitude, c’est que la reprise est prévue pour le 1er juin. Mais d’ici là, “on va être obligé de fermer pour faire l’inventaire pour vider le magasin, et on ne sait rien.” Le mal-être “s’installe” et les salariés se disent “choqués par le manque de considération”.
Vendredi, des “copains d’un peu partout” viendront soutenir leurs camarades angloy et “pour dénoncer tout ce qui se passe à côté”, notamment les conséquences au niveau des entrepôts et du siège administratif de Casino, situé à Saint-Étienne. MEDIABASK a tenté de joindre le service communication du groupe Casino, sans succès.