Goizeder TABERNA

Les discussions sur Seaska sont lancées

La première réunion pour définir la convention entre l’Etat et la fédération des écoles en langue basque a eu lieu jeudi 21 mars. Prochain rendez-vous en mai.

Lors de la dernière édition d'Herri Urrats, les élus locaux ont tous exprimé leur soutien à Seaska, alors en crise avec le ministère de l'Education. © Aurore LUCAS
Lors de la dernière édition d'Herri Urrats, les élus locaux ont tous exprimé leur soutien à Seaska, alors en crise avec le ministère de l'Education. © Aurore LUCAS

Cela fait plusieurs mois que Seaska avance sans filet, la convention avec l’Education nationale n’ayant pas encore été renouvelée. Réunis dans les locaux de l’Office public de la langue basque (OPLB) jeudi 21 mars, les principaux intéressés ont posé les bases des discussions. Des élus représentant les collectivités locales, garants de la bonne foie de chacun, étaient également présents. Ils se sont fixé l’objectif de se retrouver en mai autour d’un projet de convention qui règle la dotation en enseignants.

D’ici-là, les techniciens de l’OPLB devront produire un texte qui pourra être amendé par chacune des parties. La rencontre entre les représentants de la fédération des ikastola, le sous-préfet Hervé Jonathan, le recteur Olivier Dugrip, le directeur académique Pierre Barrière, le représentant de la Région Mathieu Bergé, ceux du Département Bénédicte Luberriaga et Max Brisson, puis le président de l’OPLB et vice-président de la Communauté d’agglomération Beñat Arrabit n’a pas débouché à des conclusions, mais a permis de fixer une méthode et un calendrier.

Le ministère de l’Education et Seaska seraient donc sur la même longueur d’ondes, après de fortes interférences tout au long de l’année écoulée. Elle a été rythmée par des manifestations importantes, des prises de position des élus du territoire et des échanges vifs avec les représentants du ministère. Le manque de postes pour la rentrée 2018 augurait les difficultés pour les discussions sur la convention à venir. Les besoins en professeurs des ikastola ne paraissaient pas compatibles avec une vision comptable des moyens alloués par l’Etat.

Aujourd’hui, la recherche d’une solution semble primer. En tout cas, "le dialogue n’a pas été interrompu", affirme une source proche. La convention devra arriver à prendre en compte la croissance continue des effectifs de Seaska, mais également l’évolution démographique négative du territoire. Gageons que toutes les parties espèrent pouvoir arriver au lac de Saint-Pée-sur-Nivelle, le 12 mai prochain, avec de bonnes nouvelles à annoncer à l’occasion de la grande fête des ikastola, Herri Urrats.