Anaiz Aguirre Olhagaray

Grève du 19 mars : une manifestation large et diverse

Environ 1 200 personnes ont défilé ce mardi 19 mars à Bayonne pour défendre des services publics de meilleure qualité. La mobilisation, représentée par une grande diversité de syndicats, a été rejointe par des Gilets jaunes.

Les syndicats manifestaient contre la précarité et en défense des services publics. © Guillaume FAUVEAU
Les syndicats manifestaient contre la précarité et en défense des services publics. © Guillaume FAUVEAU

C’est à la gare de Bayonne qu’a démarré la mobilisation. Le syndicat LAB s’y est rassemblé pour dénoncer une nouvelle fois la fréquence jugée insuffisante de trains entre Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port, et pour défendre un plan plus "cohérent". La manifestation intersyndicale s’est ensuite élancée de la place Saint-Ursule jusqu’à la sous-préfecture. En ce jour de grève interprofessionnelle, une grande diversité d’organisations syndicales était représentée dans le cortège d’environ 1 200 personnes.

En tête de la manifestation, Force ouvrière. S’ensuit la CGT et ses multiples sections : Conseil départemental, électriciens et gaziers, retraités, hôpital, Turbomeca, Dassault, les dockers… Ainsi que d’autres organisations syndicales telles que la FSU, l’Unsa, LAB, la CNT, Solidaires…

"Sur le département, on perd chaque année 2 000 emplois, et il se profile des suppressions de postes beaucoup plus massives avec les annonces d’Emmanuel Macron", craint Patrick Gaillon, représentant Solidaires au centre des Finances publiques de Biarritz. "Tout est sacrifié au nom d’économies budgétaires. C’est catastrophique pour les usagers, pour les agents des Finances et pour la mission de service public, d’égalité entre les citoyens, et pour la lutte contre l’évasion fiscale".

L’enjeu est de taille au Pays Basque, explique l’agent des Impôts. "On est une région riche, densément peuplée, qui concentre pas mal de grandes fortunes". Pour lui, moins de contrôle favorisera les plus riches, "ceux qui ont les moyens d’avoir des avocats, des conseils fiscaux et qui optimisent leur situation fiscale. Ce sera toujours au détriment des plus fragiles. L’égalité de tous devant l’impôt est mise à mal en ce moment, et va l’être encore plus".

Le long cortège traverse le pont Saint-Esprit pour se diriger vers la sous-préfecture. Au micro du camion-sono, on scande : "Dénonçons les gâchis financiers qui détruisent les emplois, les hommes et la nature !"