Finis les bouchons aux entrées de l’agglomération bayonnaise ? C’est en tout cas ce que recherchent le Syndicat des mobilités Pays Basque-Adour et la Communauté d’agglomération Pays Basque (CAPB) en offrant aux heures de pointe des réductions dans les péages de l’autoroute A 63. De Ondres à Biriatou, le prix du péage baissera de moitié pour toutes les voitures, à partir du mois de septembre.

Pour l’instant, le tour de tableau n’a pas été fait, mais le président du Syndicat des mobilités, Claude Olive, n’écarte pas la possibilité de frapper à la porte des collectivités landaises et du Département 64. En revanche, liée par un contrat avec l'Etat, la société exploitante de l’autoroute, Vinci, n’aura à faire aucun effort et bénéficiera pour le coup de la hausse de la fréquentation de ses péages. En 2017, Vinci autouroutes enregistrait un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros et un résultat net de 1,3 milliard d’euros. Ce serait le prix à payer pour régler les problèmes de circulation dans les zones urbaines, concède Claude Olive.

Des discussions ont eu lieu. Elles auraient permis que la société des autoroutes fournisse à l’Agglo et au syndicat les données sur les horaires des fortes affluences. Sur cette base, les élus ont mis en place ce tarif préférentiel qui concerne les déplacements du domicile au travail. Il serait effectif de 6h30 à 9 heures et de 16h30 à 19 heures. Une formule qui incite en plus au covoiturage, puisque les véhicules comportant plusieurs passagers, bénéficieront d’une réduction de 70 %. Même chose pour ceux qui ont des abonnements Chronoplus ou Hegobus. Ainsi, d'Ondres à Biriatou, on passerait de 5,10 euros à moins de 2 euros. Ce dispositif ne concernerait pas les poids lourds.

Cette mesure devrait déplacer le trafic vers l’autoroute et décongestionner les routes départementales. Ce qui fait dire à ses promoteurs que l’autoroute se transformera en "rocade urbaine". Vinci n'a prévu aucun aménagement au niveau des péages pour répondre à l’appel d’air que provoquerait la nouvelle tarification. En revanche, des études sont menées pour différents échangeurs.

Nouvelle bretelle à Chantaco

La création d’une nouvelle bretelle à Saint-Jean-de-Luz, à Chantaco, fait l’objet d’une étude dont les résultats sont attendus sous peu. Les travaux pour les échangeurs d’Anglet Sud, Maignon et Bayonne Nord sont également en réfléxion afin d'améliorer la circulation à ces endroits. "Nous comptons aussi ajouter des parkings de covoiturage", assure Claude Olive, en plus du parking de 350 places en construction à Ondres.

Pour ce qui est du rond-point de Maignon, des travaux vont débuter la semaine prochaine afin de créer deux files à la sortie de l’échangeur. Les voitures quittant l’autoroute pourront directement tourner à gauche, vers les centres urbains, sans faire le détour part Sutar.

Par ailleurs, les élus mettent en avant le fait que la réduction des tarifs des péages n'arrive pas toute seule, et s'accompagne par le reforcement et la création de nouvelles lignes de transports en commun dans l'ensemble du territoire. Le coût toutes ces mesures s’élève à un million d’euros par an *.

* Dans un premier tant, nous avons écrit "Le coût de cette réduction s’élève à un million d’euros par an", ce qui n'est pas exact. Il s'agit du prix des nouveaux services, dont des tarifs aménagés.