"Responsabiliser" les élus locaux qui "ont déconné", voilà qui pourrait résumer le sens de la remise des Klaxons par l’"association des citoyens décidés à se faire entendre". Ramdam 64-40 a tenu ce 15 janvier à la Maison des associations de Biarritz sa cérémonie officielle de remise des prix, alors que le maire Michel Veunac exprimait au même moment à l’Hôtel de Ville, ses vœux pour la nouvelle année. Ici, il est permis de rire de tout. Et surtout, de la vie politique locale. Mais Ramdam prend la question très au sérieux, et a décidé pour la première fois cette année de remettre une harpe à trois élus pour leur engagement au service du bien commun.
Sans surprise, c’est l’affaire de l’Hôtel du Palais de la cité balnéaire qui a suscité cette année l’émoi du jury. Le Klaxon d’or revient à Guy Lafite, premier adjoint au maire de Biarritz, "pour son incomparable sexisme, son mépris des femmes et pour sa carrière entière passée à cacher les chiffres".
Michel Veunac, qui s’était déjà distingué l’année dernière, a reçu le Grand Prix Spécial du Jury : "Champion hors catégorie, en 2018 il a prouvé qu’il était un vrai talent : Bigueyrie, Hôtel du Palais, Villa Sion. Grand emprunteur, il cache les chiffres pour éviter des migraines aux habitants", commente Ramdam 64-40.
Toujours dans l’affaire de l’édifice hôtelier, c’est une autre élue biarrote qui a remporté quant à elle, la Harpe d’or : Virginie Lannevère a été saluée "pour s’être opposée au maire de Biarritz dans le dossier de l’Hôtel du Palais et les délibérations périlleuses très inquiétantes pour l’avenir financier du Palais". Ce qui avait conduit la conseillère municipale et membre du Conseil d’administration de la Socomix à démissionner de ses mandats.
Une Harpe pour un élu abertzale
Les deux autres Harpes ont été décernées à deux conseillers municipaux d'opposition de Saint-Jean-de-Luz, Peio Etcheverry-Ainchart (EH Bai) et Pierre-Laurent Vanderplancke. Le Klaxon d’argent a été remporté par le maire d’Ascain Jean-Louis Fournier et son adjointe à l’urbanisme Anita Lacarra, tandis que le Klaxon de béton est revenu à Hervé Lucbereilh, maire d’Oloron.