Xan Idiart

Instagram et Snapchat oui, mais en vrai c'est mieux

A l'heure des réseaux sociaux et smartphones en tout genre, les jeunes du Pays Basque Nord déclarent préférer discuter en face à face et utiliser internet uniquement pour entamer les conversations selon une enquête sociologique menée par l'Université de Pau et des Pays de l'Adour.

Les réseaux sociaux seraient au service d'une sociabilité intense chez les jeunes selon une enquête de l'UPPA. © Bob EDME
Les réseaux sociaux seraient au service d'une sociabilité intense chez les jeunes selon une enquête de l'UPPA. © Bob EDME

Le jeune du Pays Basque Nord est connecté. Si Facebook tombe en désuétude, les filles et garçons possèdent pour la majorité d'entre eux un compte Snapchat, Instagram et utilisent Messenger. Mais contrairement à la pensée snobinarde qui consiste à dire qu'ils ne se parlent qu'à travers les écrans, une enquête sociologique menée par l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA) montre tout le contraire. La conclusion est formelle : "la présence en face à face demeure primordiale pour les jeunes".

Une donnée particulièrement vraie lorsqu'il s'agit d'aborder des problèmes, ou des sujets délicats. Les réseaux sociaux, et mêmes les SMS et appels téléphoniques ne sont utilisés que pour les amorcer et sont perçus comme des outils pour entamer une conversation.

Ces plateformes numériques ne seraient donc pas asociales comme nous pouvons parfois le penser, mais sont "au service d'une sociabilité intense". Elles participeraient même au renforcement des liens avec les amis et la famille. Raison pour laquelle 77,4 % des jeunes déclarent aller sur internet pour "communiquer avec des amis" contre 37,7 % pour visionner des tutoriels par exemple. Un accès à internet qui leur est d'autant plus facile puisque 86,4 % d'entre eux possèdent un téléphone personnel.

Un jeune sur dix isolé

13,3 % des adolescents assurent tout de même communiquer avec des personnes rencontrées uniquement sur internet. Un jeune sur dix affirme même ne jamais communiquer avec ses parents en général. Ceux-là souffrent d'un sentiment d'isolement.

Ces filles et garçons "utilisant cette voie pour parler et se confier à un inconnu le font, semble-t-il, à défaut de trouver un interlocuteur significatif dans leur entourage immédiat" avance l'enquête de l'UPPA.