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SNCF : le comité de vigilance dénonce un projet de casse

Les élus du Conseil régional ont été appelés à voter sur la future convention TER en Nouvelle-Aquitaine, ce qui a suscité de l'inquiétude et de la colère auprès du comité de vigilance régional face à cette “convention à portée libérale qui ne répond en rien aux problématiques quotidiennes des usagers et des cheminots”.

La prochaine réunion du comité se tiendra le 16 janvier à 18h30 à Bordeaux. © Goizeder Taberna
La prochaine réunion du comité se tiendra le 16 janvier à 18h30 à Bordeaux. © Goizeder Taberna

A travers un communiqué, le Comité régional de vigilance ferroviaire a souhaité dénoncer le vote qui s’est tenu le 17 décembre dernier, au sein du Conseil régional, concernant les éléments structurants de la future convention TER en Nouvelle-Aquitaine. L’organisation contestataire est composée de la CGT, des partis Génération.s, la France Insoumise, le Parti communiste français et Ensemble, de même que des associations d’usagers.

Le comité dénonce principalement trois éléments : la non-confrontation avec l’Etat qui assure le maintien et le développement d’un réseau pourtant exsangue et générateur d’une production de qualité moindre ; la baisse de la contribution régionale de 17 % qui entraînerait une baisse de la robustesse de production et un plan social ; le morcellement par la création de cinq lots géographiques de l’offre TER dont deux seraient confiés à la concurrence.

Selon le communiqué, les débats auraient été houleux le 17 décembre dernier. Des élus de la majorité du président Alain Rousset auraient même pris la parole afin d’alerter sur les effets néfastes de la mise en concurrence et de la baisse de ressources publiques. Rousset aurait lui-même reconnu durant cette séance l’échec de la phase expérimentale, Optim-TER, sur la ligne Bordeaux-Arcachon. Sur cette ligne, les associations d’usagers, les élus et syndicats ont exprimé leur refus de fermeture progressive des gares et l’absence de contrôleur dans chaque train.

"Ce cynisme visant ici ou là, selon la capacité du territoire à se défendre ou pas, à faire reculer le service public et la réponse aux besoins du quotidien" provoque la colère des membres du comité. Cette dernière est d’autant plus virulente en raison du contexte social actuel mais aussi des enjeux climatiques auxquels la société doit aujourd'hui faire face.

Un "attachement au service public"

Néanmoins, le comité tient à souligner le vote du parti Génération.s en faveur de l’adoption d’un amendement visant à inclure dans cette convention la non mise en concurrence de la SNCF ainsi que la non baisse de la ressource publique. Il reconnaît ici le signe d'un véritable "attachement au service public" qui ne s’est pas manifesté chez les autres partis. Lors du vote, le groupe Les Républicains et les Verts se sont abstenus alors que le Parti socialiste et le Rassemblement national ont voté pour.