Xan Idiart

Hendaye garde sous sa coupe une partie de la ferme Legarralde

La mairie souhaite maintenant mettre en place un comité technique avec l'Agglomération, l'Etablissement public foncier local (EPFL) et la Safer pour choisir le ou les agriculteurs qui auront la possibilité de travailler sur ces parcelles de 12 hectares.

Douze hecates de la ferme Legarralde se trouvent sur la commune d'Hendaye. © Bob EDME
Douze hecates de la ferme Legarralde se trouvent sur la commune d'Hendaye. © Bob EDME

La décision concernant les futurs propriétaires de la ferme Legarralde était attendue, et la Safer a dû trancher ce 19 décembre : les 12 hectares ainsi que le bâtiment agricole situés à Hendaye iront à la Ville. Les 800 m² autres, localisés sur Urrugne, appartiennent désormais aux frères Exposito, exploitants sur la même commune.

L'enjeu n'était pas des moindres puisque les élus hendaiar pourront désormais maîtriser ce foncier. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle la municipalité s'était portée acquéreuse de la ferme Legarralde. En reclassant ce terrain en zone agricole, la commune souhaite y faire prospérer une ou des activités fermières. L'ancienne majorité voulait quant à elle y construire des habitations.

"Pour nous, c’est une reconnaissance du bien fondé de la décision prise par les élus d’Hendaye", s'est exprimé le premier édile Kotte Ecenarro. Désormais, un comité technique formé de la mairie, de l'Agglomération, de la Safer et de l'Etablissement public foncier local (EPFL) devrait voir le jour pour étudier les dossiers d'exploitants souhaitant s'installer sur ces parcelles.

Pour rappel, le conseil municipal avait montré l'intention d'y développer une agriculture biologique. "Aujourd’hui, nous avons déjà des candidats sérieux qui ont répondu. Ils viennent de Biriatou, d’Urrugne, de Saint-Pée et d’ailleurs," certifie Kotte Ecenarro.

Les terres urruñar non labourables

De son côté, Beñat Exposito ne sort pas vraiment gagnant de la décision actée par la Safer. "Les huit hectares d'Urrugne sont pauvres pour nous" s'insurge celui qui est également élu de la majorité d'Odile de Coral, "elles ne sont même pas labourables".

Lui et son frère souhaitaient acquérir l'ensemble de la propriété, sans le bâtiment, pour pouvoir étendre leur exploitation de vaches laitières. Aujourd'hui, ils attendent toujours une confirmation officielle de la Safer quant à leur sort. "Nous avons tout appris par les médias" assure Beñat. "Les journalistes étaient au courant avant nous". Preuve de l'enjeu que suscitait l'avenir de la ferme Legarralde.