Jean-René Etchegaray, le maire de Bayonne, s’est associé à une douzaine de collectivités afin de soutenir l’action de l’ONG "Notre affaire à tous" qui a lancé une action contre le groupe pétrolier Total. Si les villes n’étaient pas écoutées, le collectif n’exclut pas une action en justice.
Le pétrolier-gazier français est prié de changer de comportement et de se conformer à la loi sur le devoir et la vigilance des entreprises. C’est le message qu'ont fait passer les maires de douze communes soutenus par des ONG. Ils souhaitent que Total intègre le "risque climatique" dans son plan de vigilance qui doit être publié en mars 2019. La loi française oblige en effet, depuis 2017, les entreprises à réaliser un tel plan pour modérer leur impact sur l’environnement.
Marie Toussaint, présidente de l’ONG "Notre affaire à tous", a expliqué mardi 23 octobre sur France Info que si le groupe Total ne répond favorablement, ils pourraient alors l’attaquer en justice et lancer "le premier procès climatique français". Total est en effet considéré comme un pollueur majeur qui serait responsable de plus des deux tiers des émissions des gaz à effet de serre de l’Hexagone.
Les villes engagées dans cette action sont les villes d’Arcueil, Bayonne, Bègles, Correns, Grande-Synthe, La Possession, Mouans-Sartoux, Nanterre, Saint-Yvon, Sevran, Vitry-le-François, Grenoble ainsi que la collectivité territoriale de l’Est-ensemble Grand Paris.
Aujourd'hui, 13 collectivités et 4 associations ont interpellé le géant pétrolier Total pour qu'il adapte son plan de vigilance à l'enjeu climatique : la responsabilité doit être partagée ! #lesterritoiresquisedefendent pic.twitter.com/KxmysBT15Q
— Notre affaire à tous (@NotreAffaire) 23 octobre 2018