Willy Roux

Bilbao : “Un vrai plaisir de sortir l’ikurriña”

PELOTE. Sacré champion du monde avec Peio Larralde à main-nue par équipe en trinquet, Bixintxo Bilbao a posé sur le podium avec l’ikurriña.

Bixintxo Bilbao sur la plus haute marche du podium @ Euskal Irratiak
Bixintxo Bilbao sur la plus haute marche du podium @ Euskal Irratiak

Vert, blanc, rouge. Ce samedi 20 octobre, l’ikurriña s’est invité sur la plus haute marche du podium à Barcelone. Les couleurs du Pays Basque sont fièrement arborées par le maniste de Ciboure, Bixintxo Bilbao. Quelques minutes auparavant, le Ziburutar venait de remporter son premier titre de champion du monde par équipe en trinquet avec l’Hazpandar Peio Larralde. En finale, les pilotari du Pays Basque Nord n’ont fait qu’une bouchée des champions du monde en titre mexicains, Orlando Diaz et Martin Cabello (15-2 ; 15-4). Sans surprise, avec la victoire de Battitt Ducassou en tête-à-tête contre le basque du Sud Eneko Maiz (15-4 ; 15-4), la main-nue en trinquet aura apporté son quota d’or à la moisson de médailles de l’équipe de France. "Sortir l’ikurriña me faisait vraiment plaisir. C’était un geste naturel. Je viens d’ici, je parle basque avec mes parents. J’ai commencé la pelote à l’ikastola. J’aime beaucoup la culture basque tout en respectant énormément les cultures française et espagnole", confie Bixintxo Bilbao.

Sélectionné pour jouer sous les couleurs de l’équipe de France pour disputer ses premiers championnats du monde, ouverts pour la première fois aux joueurs professionnels, l’arrière de Ciboure s’est simplement montré fier de son identité basque. "Même si je représente la France, montrer d’où je viens était important pour moi. Dans le public, il y avait beaucoup de Basques venus nous encourager. J’aurais joué avec plaisir pour une sélection basque si elle avait existé à ce niveau", poursuit le champion du monde.

En attendant, c’est sous les couleurs de l’équipe de France que le triple champion de France par équipe s’est illustré : "Il aurait été dommage de refuser une sélection en équipe de France car jouer les championnats du monde est une expérience unique vraiment très enrichissante. Pouvoir jouer contre les Mexicains, les Cubains ou les Espagnols nous permet de voir d’autres styles de jeu". En 2008, à Santiago du Chili, Bixintxo Bilbao se rappelle avoir porté avec honneur les couleurs du Pays Basque : "J’avais 18 ans, c’était un tournoi international en trinquet que j’avais remporté en tête-à-tête. C’était un vrai plaisir. Il y avait des Boliviens, des Mexicains, des Vénézuéliens et des Argentins".

Le geste de Bixintxo Bilbao n’est pas sans rappeler celui de Yuri Berchiche. En mai dernier, après la finale de la Coupe de France remportée par son équipe du PSG contre les Herbiers, l’ancien arrière latéral du PSG s’était drapé de l’ikurriña sur le podium. L’actuel joueur de l’Athletic Bilbao et de l’Euskal Selekzioa, originaire de Zarautz et né de père algérien, avait déclaré après avoir refusé la sélection algérienne : "Je me sens basque d’abord, espagnol également".