Anaiz Aguirre Olhagaray

En finir avec toutes les souffrances, pour la paix et le vivre-ensemble

Près de 37 000 personnes ont défilé sous le slogan “Orain presoak” (“Maintenant les prisonniers”) ce samedi après-midi à Donostia, pour exiger la résolution de la situation des prisonniers. Dans un acte officiel au Palais Miramar avant le départ de la manifestation, Anaiz Funosas, présidente de Bake Bidea, a souligné l’importance du respect de l’autre et de soi-même dans le chemin vers la paix et le vivre-ensemble.

Près de 37 000 personnes ont défilé cet après-midi à Donostia. © Jon Urbe/FOKU
Près de 37 000 personnes ont défilé cet après-midi à Donostia. © Jon Urbe/FOKU

Plus de 85 bus étaient organisés pour se rendre à la manifestation Orain presoak organisée par Sare à Donostia, ce samedi après-midi. La marche, qui a rassemblé environ 37 000 personnes selon nos confrères de Gara et Naiz, était précédée d’un acte officiel qui s’est tenu au Palais Miramar de Donostia, placé sous le signe de la paix et du vivre-ensemble. Anaiz Funosas, présidente de Bake Bidea, a rappelé l’importance du respect pour l’autre et pour soi-même, dans la dynamique du vivre-ensemble.

Les milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Donostia pour exiger une autre politique pénitentiaire : la fin de la politique d’éloignement, la libération des prisonniers gravement malades, le changement de grade et l’application des confusions de peine européennes. Une marche plurielle, à laquelle se sont joints les partis politiques PNV, EH Bildu et Podemos Euskadi, ainsi que tous les syndicats basques.

Peu avant le départ de la manifestation au palais Miramar, Anaiz Funosas, présidente de Bake Bidea, s’est exprimée : "Le vivre-ensemble signifie vivre avec, vivre en compagnie des autres. Cela signifie le respect et la reconnaissance de l’autre et de soi-même. C’est aussi notre objectif, ce que nous voulons toutes et tous, et ce qui nous unit, toutes les personnes rassemblées aujourd’hui."

La présidente de Bake Bidea a poursuivi : "Nous devons laisser une société meilleure à ceux qui viendront après nous. Et c’est à nous qu’incombe le devoir de la construire. À nous de faire le chemin qui amènera la cicatrisation des plaies en mettant fin à toutes les souffrances et à nous de faire naître les conditions qui permettront le vivre-ensemble."

Elle a appelé tout le monde à "travailler ensemble" malgré les "différences de parcours et d’objectifs", et à "poser un socle solide" pour établir les bases du vivre-ensemble. Une condition nécessaire à la construction de la paix, pour la présidente de Bake Bidea.

Vérité, justice et réparation

A. Funosas a indiqué que la société basque vivait un moment important de son Histoire, et qu’il ne fallait pas "baisser la garde", car "ce réseau que nous tissons peut se défaire si nous ne le faisons pas toutes et tous ensemble." Elle a conclu qu’il fallait "en finir avec toutes les souffrances" et que le chemin du vivre-ensemble était encore long. "Il reste encore beaucoup à faire."

À la fin de la manifestation, Mixel Berhocoirigoin, l'un des cinq Artisans de la Paix arrêtés en décembre 2016 à Louhossoa, a pris la parole. "À toutes les victimes, nous devons la vérité, la justice et la réparation. Nous leur devons une paix juste et durable." Cité dans un tweet de nos confrères de Naiz, l'artisan de la paix ajoute : "La construction de la paix demande les efforts de chacun, les efforts des gouvernements, l'implication de la société civile. Construisons la paix qui fera de nous tous des vainqueurs."

Un hommage lui a ensuite été rendu, et de façon générale, c'est l'implication de la société civile du Pays Basque Nord dans la dynamique du processus de paix qui a été particulièrement saluée.