Apprendre à mieux se connaitre pour pouvoir développer une mobilité de part et d'autre de la Bidassoa pouvant répondre à des besoins locaux. Tel est l’objectif du lancement de ces rencontres inter instituts de formation d’aides-soignants. Le premier rendez-vous est fixé au mardi 23 octobre à la salle de spectacle AIEC accolée à l'institut de formation d’aides-soignants (IFAS) de Cambo-les-Bains. Les participants se retrouveront autour du thème "Les systèmes de santé de l’Eurorégion Nouvelle-Aquitaine-Euskadi-Navarre".
Face à la montée des maladies chroniques et au vieillissement de la population, le besoin de professionnels aides-soignants dans le domaine de la santé est en constante augmentation. Il se fait particulièrement sentir au Pays Basque Nord. C’est pour répondre à ces nouveaux besoins que la région Nouvelle-Aquitaine, la Communauté autonome basque et la Navarre ont décidé de mutualiser leurs compétences dans le cadre du projet Mugigain. La finalité du projet consiste à développer un profil aide-soignant sur le territoire de l’Eurorégion en favorisant la mobilité des futurs professionnels et leur insertion dans ce territoire.
Une mobilité étrangement faible
La mobilité des professionnels infirmiers dans l’espace européen est aujourd’hui acquise et favorisée depuis de nombreuses années grâce à la signature des pays membres des accords de Bologne. Malgré cela, les secteurs de la santé remarquent que la mobilité des aides soignants reste étrangement très faible. Manque d’information, méconnaissance du système ? Il semble que les modalités de demandes d’autorisation d’exercice sur le territoire manquent de lisibilité pour les étrangers. C’est dans ce sens que les instituts de formation d’aides-soignants de l’Eurorégion se sont réunis afin de faciliter la mobilité de ces futurs professionnel et de répondre aux besoins spécifiques du territoire.
Ainsi, le projet Mugigain permettra entre autres aux étudiants d’améliorer leurs connaissances des différents systèmes de santé, d’acquérir un vocabulaire professionnel spécifique au territoire visé, de repérer et prendre en compte les particularités culturelles et sociologiques des personnes soignées et des équipes soignantes, et d’être mieux orienter dans leurs démarches de demande d’autorisation d’exercice de l’autre côté de la Bidassoa.
