Guy Aubertin, dirigeant de la société des grottes d'Isturits, est formel : "le patrimoine préhistorique de notre Pays Basque est des plus remarquables et pas toujours connu". Raison pour laquelle sont organisées "les rencontres d'Isturits : 20 ans de recherches, une aventure partagée".

Au programme, un cycle de conférences le 20 octobre pour faire le point sur les dernières découvertes dans le domaine de l'archéologie. Six auteurs ayant écrit sur la préhistoire seront présents. Parmi eux : Jean Clottes, Nathalie Rouquerol, Christian Normand et Pierre Cattelain. Tous les quatre dédicaceront leurs ouvrages au public.

Comme la veille, une représentation du spectacle en grottes "gouttes de pierres" aura lieu. Il s'agit d'une création montée in-situ dans les grottes par la compagnie l'Oiseau tonnerre sous la conduite de Jean-Claude Teyssier.

Des visites touristiques

"C'est un spectacle déambulatoire à travers nos deux grottes alliant à la fois la poésie, la musique et la danse, annonce le créateur. Les textes de Jacques Darras, Zéno Bianu, Jean Mambrino, Simamshu Yaschachandra inviteront à l’introspection ou à l’interrogation".

La journée du 21 octobre proposera, elle, des visites touristiques des grottes d'Isturits et d'Oxocelhaya. Pour les plus curieux, le dépôt des fouilles du service régional d'archéologie ouvrira également ses portes. Le programme complet et les horaires sont à consulter ici.

Un ours en pierre

Dans le cadre de ces journées, le directeur de recherche est revenu pour Gara sur les découvertes qui ont marqué l'histoire des grottes.

Les grottes d'Isturitz auraient été occupées il y a 80 000 ans, même 200 000 ans selon certains chercheurs. Ses habitants de l'époque : l'homme de Néanderthal et l'Homo Sapins. Les deux espèces ont laissé moult vestiges de leur passage. Des millions d'objets ont déjà été trouvés et il est impossible de savoir combien il en reste encore à découvrir.

Sur un plan scientifique, des objets sont même appelés de "type Isturits" tant les découvertes ont été nombreuses dans ces grottes. Plus de 1 200 pièces d'art mobiles ont été mises à jour, plus que dans toute la mer Cantabrique. On y trouve aussi des objets fabriqués en os d'ours ou de baleine, et même un ours de pierre. La plupart de ces pièces se trouvent à Paris.