Anaiz Aguirre Olhagaray

Une mission terminée

Le Groupe international de contact (GIC) a annoncé la fin de son mandat. Le président de la Communauté d'agglomération Pays Basque Jean-René Etchegaray, qui a reçu ce matin les membres du GIC Brian Currin, Raymond Kendall et Alberto Spektorowsky, a sollicité leur aide dans les étapes à venir, notamment sur la question des prisonniers et des victimes du conflit.

Brian Currin a exprimé sa gratitude envers Jean-René Etchegaray et a souligné l'engagement, dès 2011, de tous les partis politiques à l'exception du FN dans ce processus. ©BOB EDME
Brian Currin a exprimé sa gratitude envers Jean-René Etchegaray et a souligné l'engagement, dès 2011, de tous les partis politiques à l'exception du FN dans ce processus. ©BOB EDME

"Même si votre mission touche à sa fin, et cela se comprend, on aura encore besoin de vous concernant le dossier des prisonniers et des victimes", a conclu Jean-René Etchegaray, s'adressant aux trois membres du Groupe international de contact qu'il recevait ce matin à l'Hôtel de Ville de Bayonne. Ils sont en visite au Pays Basque pour annoncer la fin de leur mandat, sept ans jour pour jour après la déclaration d'Aiete suite à laquelle ETA annonçait son cessez-le-feu définitif, avant de se dissoudre complètement, le 3 mai dernier.

Créé en 2011 pour accompagner la société basque dans la résolution du dernier conflit armé d'Europe de l'Ouest, le GIC a représenté une "autorité morale" d'après les termes de Jean-René Etchegaray, président de la Communauté d'agglomération (CAPB). "Ils sont venus apporter une caution décisive" a-t-il souligné. "La situation était bloquée de part et d'autre de la frontière. Sans votre intervention, rien n'aurait pu se faire. Nous n'en serions pas là aujourd'hui".

Rappelant également l'implication importante de la société civile et le rôle majeur des Forums sociaux, Jean-René Etchegaray a regretté l'attitude des Etats français et espagnol, "trop longtemps taiseux", constatant néanmoins une évolution de la situation : "Le 8 avril 2017, l'Etat français n'a pas rendu impossible le désarmement. Plus que ça, il l'a rendu possible. Le premier ministre de l'époque, Bernard Cazeneuve, a fait preuve de compréhension" a estimé le président de la CAPB.

Brian Currin a exprimé sa gratitude envers Jean-René Etchegaray. Il a salué la participation de la société civile basque dans le processus de paix et a souligné l'engagement, dès 2011, de tous les partis politiques à l'exception du Front National. Sur les suites du processus, notamment sur la question des prisonniers et des victimes, B. Currin a indiqué que "même si la mission du GIC s'achève, s'il y a l'expression d'un besoin, nous apporterons nos conseils, si nécessaire". Les membres du GIC présenteront la synthèse finale de leurs travaux ce mercredi à 18 heures, au palais d'Aiete à Donostia.