Béatrice MOLLE-HARAN

Bras de fer entre la Generalitat et le gouvernement espagnol

Les présidents Quim Torra et Pedro Sánchez en juillet à la Moncloa. (MONCLOA)
Les présidents Quim Torra et Pedro Sánchez en juillet à la Moncloa. (MONCLOA)

Quim Torra, le président de la Generalitat de Catalogne, a lancé un ultimatum au gouvernement espagnol, lui enjoignant de donner l’autorisation de la célébration d’un référendum sur l’autodétermination, et ce, dans un délai d’un mois. Un ultimatum intervenant au lendemain du premier anniversaire de l’organisation d’une consultation le 1er octobre 2017, émaillé de plusieurs manifestations à Barcelone. Consultation jugée illégale par le gouvernement espagnol et qui avait provoqué l’emprisonnement de neuf dirigeants indépendantistes et l’exil de plusieurs autres. La réponse négative du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez n’a pas tardé, ajoutant qu’il était toujours prêt à dialoguer. Quim Torra menace de ne plus soutenir le gouvernement espagnol aux Cortés de Madrid. Un soutien de poids, les partis PDeCat et ERC totalisant à eux deux 17 députés, la majorité absolue de Pedro Sanchez ne tenant qu’à deux sièges. Par ailleurs, Quim Torra a plaidé pour l’unité des forces indépendantistes, “si les 34 députés de JxCat, les 32 d’ERC, et les quatre de la CUP ne sommes pas capables de nous mettre d’accord, nous n’irons pas de l’avant”, a-t-il insisté, reconnaissant ainsi les différences de stratégies au sein du camp indépendantiste. Un appel à l’unité et au soutien des sept exilés et neuf prisonniers politiques qui devraient être bientôt jugés.