Frédéric FORSANS

La politique des tous petits petits pas…

La population d'abeilles est en diminution. © DR
La population d'abeilles est en diminution. © DR

Depuis le 1er septembre 2018, les insecticides “néonicotinoïdes” sont officiellement interdits en France. Cette décision fait suite à la loi sur la biodiversité votée sous la présidence de François Hollande. Un petit oubli de la part du gouvernement Macron qui, après la démission de Nicolas Hulot, cherche à verdir un bilan pour le moins ultra léger en matière d’ambition environnementale.

Ce pesticide, surnommé “tueur d’abeilles”, est une des plus graves menaces sur la biodiversité de la planète. Il faut donc rester vigilants quand à l’application de cette loi. En effet, les grands utilisateurs de ces molécules se sont empressés de demander des dérogations auprès du ministère de l’Agriculture. Les producteurs de céréales, de pommes de terre et de betteraves parlent de trahison, car les productions devraient diminuer, et de concurrence déloyale car l’Europe n’a pas interdit aux autres pays membres l’utilisation de ces produits.

Dans tous les cas, et même si plus une goutte de ces insecticides n’était utilisée (il est toujours permis de rêver au vu des stocks existants), les experts estiment que l’on continuera de retrouver ces produits dans les sols et dans l’eau encore pendant plusieurs années. Et dans nos assiettes évidemment.

Il en faudra donc un peu plus pour redonner le sourire à tous les apiculteurs amateurs ou professionnels.

* Conservatoire de l’abeille noire du Pays Basque.