Iurre BIDEGAIN

Le CADE gagne la bataille juridique contre la société Jerlis

Le tribunal de Bayonne a condamné la société Jerlis géré par Albert Lagourge, suite à une plainte posée par le CADE. L’association avait dénoncé, entre autres, l’utilisation d’un concasseur qui avait été implanté sans déclaration ni autorisation nécessaire.

Le nouveau concasseur arrivé en septembre 2016. © CADE
Le nouveau concasseur arrivé en septembre 2016. © CADE

Trois ans après le dépôt de plainte, la justice a donné raison au Collectif des associations de défense de l'environnement (CADE). La société Jerlis, gérée par Albert Lagourge, a été condamnée à payer 30 000 euros d’amende, dont 10 000 avec sursis, et à plusieurs autres amendes à régler au CADE : 3 250 euros pour préjudice environnemental, soit la quantification des dégâts, 1 000 euros pour préjudice environnement et 1 000 euros de partie civile. Le gérant de la société peut faire appel.

"La décision judiciaire montre que nos dossiers sont bien montés, que la justice agit et que l’impunité semble être finie. Ou tout le monde rentre dans la marge, ou les dénonciations se multiplieront", a souligné Victor Pachon, président du CADE.

En 2008, la société Jerlis avait "détruit un espace boisé" afin de l’utiliser comme plateforme de "transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes", rappelle le CADE dans son dossier. La municipalité d’Anglet avait relevé l’infraction, mais le parquet de Bayonne avait classé l’affaire sans suite.

Le CADE avait décidé de porter plainte en 2015 concernant le stockage de matériaux et l’édification de construction "sans autorisation". Un an plus tard, l'association a ajouté un nouveau motif à sa plainte : l'utilisation d’un concasseur dont l'énergie dépasse les 40 Kw/h. Selon la loi, ce genre d’outil nécessite une autorisation si le volume cité est dépassé.

Après la première infraction, le CADE dénonçait qu'A. Lagourgue avait installé un nouveau concasseur en 2016. Celui-ci dépassait également les 40 kwh. Toujours selon les informations recueillies par l’association, ce concasseur avait disparu suite à la mise en place d'une réunion entre le CADE et le Conseil départemental. Il serait réapparu un an plus tard. Le CADE signalait que début mai 2017, le site était en phase de démantèlement.