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Rapprochement des prisonniers : le PP entrouve une porte

Comme les années précédentes, cet été des centaines de personnes se sont mobilisées sur les plages du Pays Basque pour dénoncer la dispersion des prisonniers basques. © Isabelle MiQUELESTORENA
Comme les années précédentes, cet été des centaines de personnes se sont mobilisées sur les plages du Pays Basque pour dénoncer la dispersion des prisonniers basques. © Isabelle MiQUELESTORENA

Dans un entretien mené par El Correo, le secrétaire général du PP (Partido Popular) Teodoro Gracia suggère qu’une nouvelle étape peut s’ouvrir concernant le rapprochement des prisonniers basques, toujours en accord avec les victimes et "non comme un péage du gouvernement espagnol au PNB (Parti Nationaliste Basque)". Et le responsable politique d’ajouter que l’exigence de son parti se résume en trois mots : mémoire, dignité et justice pour les victimes d’ETA. Et d’insister sur le fait que ces transferts ne doivent pas être la monnaie rendue par le gouvernement espagnol au PNB, en échange de son soutien à l’investiture du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez.

Concernant le fait que lors des derniers rapprochements, de nombreuses associations de victimes n’ont pas réagi, le membre du PP reconnaît que ces rapprochements étaient légaux tout en critiquant le manque d’information de la part des institutions.

Par ailleurs, Maria Jauregi, fille de l’ex-gouverneur civil du Gipuzkoa assassiné par ETA, a déclaré être en faveur du rapprochement et a interpellé les dirigeants du PP, en particulier Pablo Casado, lui sommant de ne parler qu’en son nom et au nom de son parti, et de "laisser la paix aux victimes". Des victimes, précise-t-elle, “diverses et plurielles” et ne souhaitant pas être instrumentalisées par les politiques.