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Le Centre de rétention d’Hendaye enferme des demandeurs d’asile

Ils ont tous été libérés, mais la pratique est de plus en plus courante d’après la Cimade. Le Centre de rétention administrative d’Hendaye ne désemplit pas depuis sa réouverture.

146 personnes s'étaient portées volontaires pour prendre la place des migrants au centre de rétention d'Hendaye, le jour de sa réouverture le 3 avril. © Gaizka IROZ
146 personnes s'étaient portées volontaires pour prendre la place des migrants au centre de rétention d'Hendaye, le jour de sa réouverture le 3 avril. © Gaizka IROZ

Cent quatre-vingt-cinq personnes ont été placées au Centre de rétention administrative (CRA) d’Hendaye depuis sa réouverture, le 3 avril. Un chiffre qui "explose les plafonds" selon la Cimade. Le CRA se vide et se remplit à un rythme très soutenu. La première semaine d'août, parmi les personnes enfermées, des demandeurs d’asile. Ils ont par la suite été libérés par le juge des libertés et de la détention.

La Cimade dénonce là "une pratique de plus en plus courante à la Préfecture, et qui constitue une sérieuse atteinte au droit fondamental des demandeurs d’asile". Sollicitée par MEDIABASK, la préfecture n'a pas souhaité communiquer à ce sujet.

Les migrants retenus au CRA d’Hendaye y ont surtout été placés par d’autres préfectures que celle des Pyrénées-Atlantiques. La période caniculaire s’est déroulée sans problèmes, indique le CRA, mais le centre s’attend à d’éventuels transferts notamment de Marseille, où le centre de rétention a été privé d’eau courante tout un week-end au début du mois d’août.

Les mineurs dublinés

Des mineurs isolés ont été retenus au CRA d'Hendaye. Mais ils ne le sont plus depuis un mois et demi. A la fois une bonne et une mauvaise nouvelle pour la Cimade. Ne bénéficiant alors d'aucune assistance pour faire valoir leurs droits, ils se voient raccompagner à la frontière de l’État espagnol, autrement dit le premier pays européen sur lequel ils ont posé le pied. Une conséquence de la procédure Dublin.