Christophe DE PRADA

Fin prochaine du crowdfunding pour une grange vinicole

Imanol Garay lance un appel à contribution pour acheter une grange qui servira de cave pour le vieillissement de ses vins.

Imanol Garay en plein travail de la terre sur sa parcelle d'Irouléguy. © DR
Imanol Garay en plein travail de la terre sur sa parcelle d'Irouléguy. © DR

C’est aujourd’hui, jeudi 16 août, le dernier jour pour contribuer au financement participatif du vigneron Imanol Garay. Ce gipuzkoar de 45 ans, originaire de Donostia, a tout d’abord effectué un cursus classique jusqu’à l’obtention de son diplôme d’ingénieur à Bayonne et une carrière de coureur cycliste. Puis, après avoir travaillé à la tonnellerie de l’Adour en Armagnac, il s’est décidé à composer ses propres vins.

Pris par la passion et cette première expérience de vinification, il démarre un projet d’élaboration de vin, sur deux micro-cuvées très confidentielles des noms de Abiatu et de Ixilune, en 2012 et 2013. "Ce fut un réel succès auprès d’une clientèle professionnelle soucieuse de découvrir des concepts de vins différents avec des goûts hors des standards à tel point que certains me cataloguèrent d’OVNI (Objet Vinicole Non Identifié)", se rappelle Imanol Garay.

En 2016, le nouveau vigneron part ensuite en direction de Saint-Etienne-de-Baïgorry, pour y planter avec un ami un peu moins d’un hectare de vigne de cépage petit corbu et petit manseng sur une parcelle très pentue composée de roches et d’arènes ophitiques, cultivée en agriculture biologique.

Aujourd’hui, ses vins sont déjà très convoités par les tables des meilleurs restaurants étoilés du Pays Basque Sud, de Donostia à Bilbo. A cette clientèle, s’ajoute à son carnet clients des cavistes professionnels installés au Danemark, ou en Angleterre.

Imanol Garay, à l’instar d’autres vignerons-concepteurs, élabore une gamme de vins très personnelle. "Je ne fais que rechercher, par l’histoire, ce que les vins racontent et l’énergie qu’ils contiennent. C’est une perpétuelle création d’émotions, avec cette volonté de se livrer avec des équilibres frais et des perceptions salines". Le vigneron mêle différents cépages pour élaborer ses vins. "La thématique de ma gamme est le piémont pyrénéen : Madiran, Pacherenc de Vic-Bilh. J’achète de la vendange à des vignerons avec qui je travaille en confiance, je la récolte et j’élabore les vins à ma façon. C’est à dire sans intrants à part une dose de sulfites vraiment très faible. Il s’agit plus d’une dose d’inspiration, de prise de risques, d’observation et de dégustation. Mais aussi, de la patience, de l’énergie, du doute et finalement du plaisir !"

Sa gamme de vin propose 7 000 bouteilles réparties en cinq cuvées et positionnées sur des prix allant de 15€ à 35€ la bouteille. Deux nouvelles cuvées sont actuellement en élevage pour le prochain millésime, ce qui permettra une production autour des 9 000 bouteilles plus 2 000 bouteilles issues de la parcelle d’Irouléguy.

Ainsi, les contributeurs permettront à Imanol Garay de redonner un coup de jeune à la grange convoitée pour l’achat. Il projette également d’aménager un espace de dégustation et d’acquérir des amphores de grès, nécessaires à l’élaboration de ses vins. "Ces amphores sont un outil de sublimation des vins par l’élevage, rendant le vin plus expressif et vibrant. Ils sont d’une importance capitale dans la conception de mes cuvées. Elles me permettent d’élever certains de mes vins en peaufinant les textures et ouvrant la palette du jeu des saveurs. Dans le même matériau et avec le même principe de la poursuite de l’élevage, je fais faire des magnums en grès afin de commercialiser les vins dans ce matériau". Ces amphores sont élaborées manuellement, chaque pièce étant unique, par un jeune artisan dans le Languedoc.

Pour contribuer au projet : https://www.miimosa.com/fr/ projets/une-cave-vinicole-pour-cette-grange-du-piemont-pyreneen.