Xan Idiart

Une famille koweïtienne remise en liberté

Les parents et leurs trois enfants en transit entre l'Allemagne et l'Angleterre ont été contrôlés le 8 juillet à La Rochelle avant d'être transférés au Centre de rétention administrative d'Hendaye. La Cimade s'indigne du traitement qui leur a été infligé.

La famille koweïtienne a été arrêtée alors qu'elle souhaitait prendre un avion pour l'Angleterre à La Rochelle. © Gaizka IROZ
La famille koweïtienne a été arrêtée alors qu'elle souhaitait prendre un avion pour l'Angleterre à La Rochelle. © Gaizka IROZ

D'abord les enfants, puis le père et enfin la mère. Le juge des libertés et de la détention de Bayonne a décidé de libérer ce 9 juillet les cinq membres d'une famille koweïtienne arrêtés la veille à la Rochelle. Ils avaient été transférés dans l'attente d'un jugement au Centre de rétention administrative (CRA) d'Hendaye.

"Nous sommes très en colère", s'indigne Hélène Ducarr de la Cimade, "ça faisait très longtemps qu'il n'y avait pas eu de famille avec des enfants si jeunes au CRA". L'un d'eux est seulement âgé de 18 mois, les deux autres de 8 et 12 ans. Faute de place, la fratrie a passé la nuit dans une salle éclairée, sans cesse dérangée par les sonneries de téléphone et les mouvements d'autres personnes. Le médecin a déclaré les enfants en état de choc alors qu'ils refusaient de s'alimenter.

La famille a passé la nuit à l'hôtel Amatcho à Bayonne. Elle bénéficie maintenant d'un répit judiciaire de huit jours. La Cimade compte trouver une solution durant ce laps de temps. Les parents souhaitent se rendre en Angleterre. Problème : pour y être acceptés, leurs parents devraient y vivre, et les Koweïtiens y ont seulement un oncle. Leur demande d'asile en Allemagne a également été refusée.

Le CRA d'Hendaye

Suite au jugement, la Cimade a souhaité rappeler certains chiffres concernant le CRA d'Hendaye. Cent vingt personnes y seraient actuellement retenues, dont 116 hommes. Soixante-dix-sept autres ont été remises en liberté dont 37 par les juges des libertés et de la détention de Bayonne. Mais l'association reste inquiète. A ce rythme, les 550 placements pourraient être atteints selon elle. Un record.