Aizpuru, Ainhoa

Après une semaine, le blocage du site d'Enedis d'Anglet se poursuit

Les militants CGT d’Enedis, soutenus par une grande majorité des salariés techniques, bloquent leur site d’Anglet depuis une semaine. Ils revendiquent le retour vers un vrai service public, le maintien des sites de proximité et la revalorisation de leurs salaires. Ils protestent par ailleurs contre le projet de réforme de leur entreprise.

Selon J-C Lafaurie, Enedis aurait reversé 83 % de ses bénéfices à l'actionnariat. DR
Selon J-C Lafaurie, Enedis aurait reversé 83 % de ses bénéfices à l'actionnariat. DR

Le site Enedis d’Anglet est aujourd’hui bloqué depuis une semaine. Mobilisé depuis le mardi 12 juin, il a été rejoint par 64 nouveaux centres depuis. Au total, ce sont maintenant 150 sites Enedis qui sont mobilisés sur l’Hexagone.

Reour à un vrai service public, maintien des sites de proximité et revalorisation des salaires sont les trois mots d’ordre de cette mobilisation. Le mouvement se concrétise par un blocage réalisé par la grande majorité des salariés techniques qui se relaient. Seules les interventions concernant la sécurité et l’accès à l’énergie se maintiennent pour l’instant.

Jean-Christophe Lafaurie, représentant de la CGT énergie Sud Aquitaine, dénonce la conséquence des réformes de ces dernières années : "13 millions de précaires énergétiques en France". Pour la CGT énergie, le gaz et l’électricité sont des "besoins vitaux". C’est pourquoi, elle revendique "un bilan sur cette dérèglementation" et un retour vers "un vrai service public". D’autre part, J-C. Lafaurie dénonce l’exploitation des bénéfices d’Enedis et de GRDF. "Au lieu d’utiliser ses bénéfices pour maintenir les sites de proximité, réaliser des embauches, investir sur le réseau, ces deux entreprises ont fait le choix de les faire remonter à l’actionnariat". Enfin, une revalorisation des salaires "à la hauteur du travail réalisé" complète les revendications des salariés mobilisés. Ils demandent 200 euros en plus sur leur salaire national de base et un classement dans l’entreprise en adéquation avec les travaux réalisés. "Ce qui n’est plus le cas depuis des années" dénonce J-C Lafaurie.

Les salariés mobilisés entendent par ailleurs protester contre le projet de réorganisation de l’entreprise. Celui-ci prévoit 2 500 suppressions de poste et la fermeture de 200 sites au niveau hexagonal à l’horizon 2021. Pour J-C Lafaurie, la pilule a du mal à passer. 2 000 emplois de "la partie technique" seraient visés alors même que le syndicat estime que des embauches s’avèrent nécessaires. Par ailleurs, il se montre très inquiet par les fermetures de sites annoncées. Elles concerneraient en effet de petits sites dans le milieu rural. Des sites de proximité tels que ceux de Saint-Jean-Pied-de-Port ou Cambo-les-Bains.

Les négociations au niveau hexagonal sont en cours. En attendant, le blocage se maintient à Anglet.