La police espagnole a mis en marche, ce jeudi 24 mai, un large déploiement en Catalogne. Ce dernier a impliqué l’interpellation de personnes dans les différents bâtiments des "diputaciones" de Barcelone, Tarragone et Gerone, et dans les locaus des ministères de la Generalitat.
29 arrestations ont eu lieu. Les accusations porteraient sur des délits présumés de prévarication, trafic d’influence, malversation de fonds publics, falsification de documents et détournement de subventions.
L’opération est dirigée par le juge d’instruction numéro un de Barcelone et par l'Agence anti-corruption espagnole. Les perquisitions se déroulent dans les domiciles ou lieux de travail des personnes arrêtées et dans les locaux de différentes institutions de Barcelone, Tarragone, Gerone et Reus. Dans la capitale catalane, les investigations se concentrent au sein de la diputacion.
Différentes sources indiquent qu’il pourrait s’agir d’un détournement de deux millions d’euros de fonds publics destinés à des programmes de coopération et de développement dans les pays en voie de développement. Ils auraient finalement étaient utilisés pour financer le référendum du 1er octobre.
Selon la police, la ligne budgétaire de la coopération internationale "a augmenté de façon importante, ce qui a fait soupçonner qu'elle incluait des fonds pour financer la projection internationale du projet indépendantiste mené par le Govern de Carles Puigdemont”. Le budget 2017 de la Generalitat destinait 17,4 millions d'euros à la coopération internationale. Ces fonds étaient partagés entre l'Agence catalane de Coopération et le ministère des Relations institutionnelles et extérieures dirigé par Raül Romeva, actuellement en prison.