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Dernière ligne droite pour le Ceta

A quelques mois de la ratification du traité de libre-échange par le Parlement français, le collectif Stop Tafta Pays Basque organise une conférence, ce vendredi 25 mai, à Anglet. “La grande braderie du Ceta” sera aussi l’occasion de participer à une votation afin de demander un référendum comme procédure de ratification du traité.

La conférence débat sera menée par F. Vial, auteur du Manifeste contre les traités transatlantiques. DR
La conférence débat sera menée par F. Vial, auteur du Manifeste contre les traités transatlantiques. DR

"La grande braderie du Ceta" se déroulera le 25 mai prochain, à 19h30, à la Maison pour tous d’Anglet. Elle a lieu dans un contexte tendu puisque l’échéance finale approche. La ratification du traité est prévue pour le second semestre 2018. Cet accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Canada suscite néanmoins encore et toujours de nombreuses critiques.

L’intervention de Frédéric Viale, juriste et membre d’Attac France, sera précédée par une votation organisée à partir de 18h30. Elle a pour objectif de demander un référendum dans le cadre de la ratification de cet accord. Le collectif s’engage ainsi à porter les voix des votants auprès des députés des Pyrénées-Atlantiques qu'ils rencontreront dans les mois à venir.

Traité international de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Canada, le Ceta a été signé le 30 octobre 2016. Il s’agit du premier accord commercial bilatéral de l’UE avec une grande puissance économique. Le Parlement européen s’est prononcé le 15 janvier 2017 en faveur du traité. Il a ainsi ouvert la voie à son application provisoire. La ratification par les parlements nationaux est maintenant nécessaire pour son application définitive et complète. Sur le territoire français, cette dernière se fera durant le second semestre 2018. Les questions sur la légitimité et la transparence du processus de négociation commercial de l’UE, le niveau de protection prévu par l’accord et les modalités de ratifications continuent néanmoins à faire débat.

La ratification du Ceta pourrait se réaliser via un vote du Parlement ou via un référendum. Le 1er février dernier, les députés ont majoritairement rejeté une résolution de la France insoumise demandant une ratification par référendum. Stop Tafta défend la procédure consultative et souhaite porter la parole de la société civile auprès des parlementaires par le biais de cette votation.

"Un projet extrêmement dangereux"

Selon le collectif, le moment est venu "d’arrêter ce projet extrêmement dangereux" qui entraînerait l’arrivée d’autres accords de libre-échange de dangerosité similaire. Il demande une consultation des citoyens sur la ratification de traités négociés dans l’opacité. Stop Tafta Pays Basque critique une multiplication des accords régionaux ou bilatéraux allant dans le sens d’une libération maximale. Par ailleurs, il dénoncent des "escroqueries" concernant la mise en place du traité du Ceta et reproche qu’aucune mesure contre les conflits d’intérêts ne soient prévues. Sa mise en place ne ferait qu’aggraver le réchauffement climatique. Le collectif assure par ailleurs que le plan d’action du gouvernement pour encadrer la mise en œuvre du Ceta ne se résumerait qu'à une simple façade, afin de rassurer les éleveurs, les écologistes ainsi que l’opinion publique. Ils craignent qu’aucune mesure vraiment concrète ne soit réellement mise en œuvre.

Plus d'informations :

18h45 : accueil - apéritif
19h30 - 21h30 : conférence débat avec Frédéric Viale
Lieu : Maison pour tous d’Anglet. 6 rue Albert le Barillier